Le Groupe d’action financière (GAFI), organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, a placé 18 pays dans sa liste de juridiction sous surveillance accrue, lors de sa réunion du 21 février à Paris (France). Parmi les 18 pays figurant sur la nouvelle «liste grise» du GAFI cinq sont africains: il s’agit du Botswana, du Ghana, de Maurice, de l’Ouganda et du Zimbabwe. En conséquence, ces pays font l’objet d’une surveillance accrue.
A l’instar des 13 autres pays de cette liste, les pays africains cités sont tenus à remédier aux carences stratégiques de leurs régimes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
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Ces pays, placés sur la liste grise du GAFI, doivent ainsi rapidement s’engager à résoudre les lacunes stratégiques identifiées par le GAFI dans les délais convenus. Plus précisément, ces pays doivent engager des réformes concernant leur arsenal juridique, réglementaire et administratif afin de se conformer aux normes édictées par le GAFI pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Généralement, parmi les réformes exigées aux pays figurent: la transparence du registre de commerce, l’encadrement du secret professionnel applicable aux avocats, comptables et notaires…
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Il faut noter qu’au-delà du préjudice en termes d’image, le fait d’être inscrit sur la liste grise du GAFI contraint les banques et les institutions soumises aux règles de l’Union européenne à procéder à des contrôles renforcés sur les flux financiers impliquant les pays sous surveillance. Une situation qui tend à compliquer les opérations financières entre ces pays et l’UE.
Le GAFI est un organisme intergouvernemental créé en 1989, lors d’un sommet du G7 à Paris, et qui compte actuellement 37 pays et territoires membres, dont un seul africain, l’Afrique du Sud, et 2 organisations régionales. Elle élabore des normes et promeut des mesures législatives, réglementaires et opérationnelles en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.