Rien ne va à Congo Airways. La compagnie aérienne nationale de la République démocratique du Congo est secouée par un scandale de détournement de fonds. Son directeur financier, Emile Gilbert Kakese, a été inculpé la semaine dernière après qu’une enquête de l’Inspection générale des finances (IGF) a révélé que 1,5 million de dollars américains étaient prélevés chaque mois sur le montant destiné à l’achat de carburant pour la compagnie, pour revenir au ministère de l’Économie.
Selon une source citée par RFI, «la rétribution se faisait entre plusieurs personnalités de différents horizons, dont des responsables d’ONG qui prétendent promouvoir la bonne gouvernance».
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Mais les têtes n’ont pas fini de tomber à Congo Airways. En effet, le directeur général de la compagnie, Pascal Kasongo Mwema, est en cavale et est actuellement sous le coup d’un mandat d’arrêt, selon une judiciaire. Et comme un air de déjà vu, Mwema avait pris la tête du pavillon national en succédant à Désiré Balazire, qui avait été suspendu après avoir été épinglé par l’IGF pour une gestion opaque d’environ 19 millions de dollars.
Un malheur n’arrivant jamais seul, Congo Airways est confronté, à compter de ce lundi, à un arrêt de travail de trois de 3 jours décrété par ses agents. Leurs revendications? Le paiement de sept mois d’arriérés de salaire. Et ils ne sont pas seuls dans cette situation, puisque les agents sous-traitants de la compagnie, se sont joints à cette grève. Eux réclament… 19 mois d’arriérés de salaire. Plusieurs agences ont ainsi été fermées à travers le pays, confirment les médias locaux.