"J'ai été cadre supérieure dans plusieurs sociétés en Angola, mon CV parle de lui-même", a estimé la PDG de la Sonangol, âgée de 43 ans et considérée comme la femme la plus riche du continent africain. Après sa nomination par son propre père en juin, un groupe de juristes a déposé un recours devant la justice angolaise. Selon eux, les agents publics et donc le chef de l'Etat n'ont pas le droit de nommer des membres de leurs familles.
Saisie du dossier, la Cour suprême angolaise a demandé fin octobre à M. dos Santos et à sa fille de présenter leurs arguments en défense. Une demande restée jusque-là lettre morte. "Je crois en la justice et je suis prête à répondre à toute convocation pour donner des précisions. Tous les Angolais ont le devoir de rendre des comptes s'ils agissent en dehors de la loi", a assuré Isabel dos Santos devant la presse, critiquant toutefois une manoeuvre "politique" de l'opposition.
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"Je vous assure que ma détermination à mener avec succès ma mission n'est pas du tout entamée", a-t-elle ajouté. La Sonangol traverse une période délicate, victime de la chute des cours de l'or noir engagée en 2014. Les médias angolais se sont ainsi fait l'écho de retards de paiement de la compagnie à plusieurs de ses partenaires étrangers. Jeudi, Sonangol s'est fendue d'un communiqué pour justifier de la bonne gestion de sa présidente.
"En juin 2016, la Sonangol a lancé un profond processus de transformation pour répondre aux défis posés par la situation actuelle du secteur pétrolier en Angola et dans le monde", a indiqué l'entreprise dans un communiqué. "Nos cinq premiers mois à la tête du conseil d'administration ont permis d'importantes réalisations autour de quatre piliers fondamentaux: rigueur, rentabilité, transparence et excellence", s'est félicité le groupe.
Extrêmement dépendant de l'or noir, dont il tire 70% de ses recettes fiscales, l'Angola, désormais premier producteur d'Afrique subsaharienne devant le Nigeria, traverse une grave crise économique depuis la baisse des cours.
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