Malgré les incursions des sécessionnistes qui se poursuivent par à-coups, les autorités locales tentent de favoriser un retour normal à la vie dans les régions anglophones.
En parallèle, des élites du département de la Manyu, l’un des plus touchés par la crise dans le sud-ouest du pays, ont mis sur pied un fonds de solidarité afin de favoriser le retour des populations déplacées.
«Conscient des mesures de sécurité mises en place pour protéger les gens et les biens, invitant les personnes déplacées dans le département de la Manyu à retourner dans leurs lieux de résidence, l’association culturelle de développement des ressortissants de la Manyu (MECDA) lance une initiative de solidarité», indique un communiqué.
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Perçue par beaucoup comme une tête de gondole du gouvernement dans la région, l’association est présidée par un haut fonctionnaire, Mengot Victor Arrey, ministre chargé de mission à la présidence de la République. Le fonds de solidarité a notamment pour objectifs de prodiguer une assistance humanitaire et un appui à la réinstallation des déplacés.
Du reste, en début d’année, après une tournée effectuée dans la région, le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, a invité les réfugiés à regagner leurs villages, affirmant que leur sécurité était désormais garantie. Rappelons que les habitants ont aussi déserté leurs villages à cause de maladresses perpétrées par certaines autorités administratives lors de la traque des insurgés.
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A la fin de l’année 2017, selon l'Agence nigériane de gestion des urgences (SEMA), près de 30.000 personnes se sont réfugiées au Nigeria entre novembre et décembre, au plus fort de la crise. Le Haut-commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR) annonçait de son côté avoir enregistré plus de sept mille personnes en provenance du Cameroun dans l’Etat de Cross-river et évoquait des difficultés de prise en charge.
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