Cameroun: non, il n'y aura pas de coupure Internet durant le scrutin présidentiel

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Le 14/09/2018 à 07h43, mis à jour le 14/09/2018 à 11h26

Le gouvernement, à travers la ministre en charge des Postes et Télécommunications, a démenti cette rumeur qui circule sur les réseaux sociaux depuis quelques temps.

Y aura-t-il une coupure Internet dans le pays lors de l’élection présidentielle du 7 octobre prochain telle que l’indiquent des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux? Non, affirme le gouvernement camerounais. «Mme le ministre des Postes et Télécommunications tient à dire qu’il s’agit de grossières manipulations et de fake news. Elle dément formellement l’existence d’un tel projet et condamne avec la plus grande vigueur de telles manœuvres, dont le but est de jeter l’anathème sur les autorités camerounaises », indique un communiqué publié en ce début de semaine. La ministre rappelle en outre que son département ministériel s'est attelé à mettre en œuvre une politique de développement de l’écosystème numérique respectueuse des droits des citoyens.

En pleine période de précampagne électorale pour l’élection présidentielle au Cameroun, ce n’est pas la première fois qu’une telle rumeur circule. Peu de temps auparavant, pareille nouvelle avait également été démentie par l’un des principaux opérateurs de téléphonie mobile du pays, le Sud-africain MTN. « MTN Cameroon informe le public qu’elle n’a envoyé aucun message de cette nature à ses clients. Le visuel circulant actuellement sur les réseaux sociaux est un montage dont le contenu est grossièrement faux», indique l’entreprise sur son compte Twitter, tout en appelant à la vigilance face au phénomène des fake news sur les réseaux sociaux notamment. Un problème dont le gouvernement a pris conscience.

D’où la visite de travail effectuée il y a peu dans le pays par des responsables de Facebook. Objectif, entre autres: outiller les cadres du ministère de la Communication et de certaines entreprises sur la manière de lutter contre ce phénomène. Ces fausses nouvelles sont sans doute alimentées par la longue coupure du réseau Internet qui a eu lieu au cours de l'année 2017 par le gouvernement dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Une décision qui avait eu notamment pour but d’endiguer la propagande et les fausses nouvelles relayées par les sécessionnistes par ce biais. Au total, neuf candidats sont en lice pour briguer la magistrature suprême le 7 octobre 2018.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 14/09/2018 à 07h43, mis à jour le 14/09/2018 à 11h26