Cameroun-Présidentielle: la campagne s’ouvre dans un contexte tendu

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Le 22/09/2018 à 08h32

Les neuf candidats en lice pour la magistrature suprême au scrutin du 7 octobre prochain se lancent officiellement dès ce samedi 22 septembre 2018 à la conquête des électeurs. Ils ont 15 jours pour convaincre.

Neuf candidats à l’assaut des six millions d’électeurs camerounais. La campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 7 octobre prochain débute officiellement ce samedi 22 septembre 2018 au Cameroun, après une pré-campagne déjà très animée. Et ce, malgré un contexte sociopolitique marqué par des tensions qui persistent dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Malgré tout, pour les autorités, les élections auront bel et bien lieu sur l’ensemble du territoire national.

Du reste, le chef de l’Etat Paul Biya a procédé au remplacement, cette semaine, de certaines autorités administratives avec l’affectation de nouveaux sous-préfets. Notamment dans la localité de Batibo, dans le département de la Momo (Nord-Ouest) où le sous-préfet a été enlevé le 11 février dernier par des combattants sécessionnistes. Son décès en captivité a été officiellement annoncé en juillet dernier par le Premier ministre, Philemon Yang. Sur le terrain, certains représentants de candidats ont boudé la première tranche de la subvention versée par les autorités. Soit la somme de 15 millions de francs CFA. Entre autres, Maurice Kamto (MRC), Frankline Ndifor Afanwi (MCNC) et Serge Espoir Matomba (PURS). 

Selon l’article 286 du Code électoral, «en cas d’élection présidentielle, les fonds publics destinés au financement de la campagne électorale sont répartis en deux (2) tranches d’égal montant aux candidats, ainsi qu’il suit: la première tranche est, après la publication de la liste des candidats, allouée sur une base égalitaire aux différents candidats ; la deuxième tranche est, après la proclamation des résultats, servie proportionnellement aux résultats obtenus, aux candidats ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés».

Selon certains analystes, compte tenu du relèvement du montant de la caution à verser par les candidats qui est passée de 5 à 30 millions de francs CFA, on aurait pu s’attendre à une subvention également plus élevée, alors que le montant versé à la vingtaine de postulants lors de l’élection présidentielle de 2011 était le même.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 22/09/2018 à 08h32