Gustavo Meza-Cuadra, ambassadeur du Pérou auprès des Nations Unies, mais aussi président en exercice du Conseil de sécurité, a déclaré à la presse que le projet de trêve proposé par l’émissaire de l’ONU en Lybie, Ghassan Salamé, jouissait d'un "large soutien". Il a ajouté que certains membres du Conseil avaient encore besoin de consulter leurs hiérarchies, tout en se disant optimiste.
Meza-Cuadra a affirmé que le Conseil de sécurité sera en mesure de faire une déclaration officielle sur ce sujet dans quelques jours.
La déclaration de l’ambassadeur péruvien est intervenue après une réunion à huis clos au cours de laquelle Ghassan Salamé a livré ses dernières observations sur la situation en Libye.
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L’émissaire onusien a présenté à cette occasion un plan en trois points pour mettre fin au conflit : une trêve pendant l'Aïd el-Adha autour du 11-12 août, une réunion de haut niveau avec les pays concernés pour faire cesser les hostilités et mettre en œuvre l'embargo sur les armes de l'ONU et, enfin, une réunion des personnalités libyennes influentes pour déterminer la feuille de route à suivre pour une paix durable.
Plongée dans un climat d'insécurité et de chaos depuis la chute du régime de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye n’arrive pas à entamer une transition démocratique à cause de la persistance des violences.
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Le pays est aujourd'hui divisé entre, à l'ouest, le gouvernement de Fayez Sarraj reconnu par l'ONU et, à l'est, un gouvernement rival siégeant à Tobrouk, mené par la Maréchal Khalifa Haftar. Chacun est soutenu par des milices et des groupes armés qui se disputent les ressources pétrolières et le territoire.
Début avril, l'Armée nationale libyenne (ANL), la puissante milice soutenant les autorités de Tobrouk, a lancé une offensive sur Tripoli. Celle-ci a déjà fait près de 1.100 morts, dont 106 civils, a révélé lundi l’émissaire onusien, Ghassane Salamé.