Cameroun: l'armée renforce sa vigilance aux frontières Sud et Est

dR

Le 08/08/2019 à 10h34, mis à jour le 08/08/2019 à 10h35

Le général de corps d'armée, chef d’état-major des armées camerounaises, René Claude Meka, a récemment effectué une série de missions opérationnelles dans ces deux régions stratégiques. Objectif: préserver l'intégrité du territoire camerounais.

Du côté de l'armée camerounaise, l'heure est à la vigilance du côté des frontières sud (avec la Guinée équatoriale) et Est (avec la République centrafricaine).

Récemment, le général de corps d'armée, chef d’état-major des armées camerounaises, René Claude Meka, a effectué une série de missions opérationnelles dans ces deux régions stratégiques.

D'une part, il s'est rendu à Kye-ossi, ville frontalière avec la Guinée équatoriale. L'occasion, selon les médias locaux, de constater entre autres que ce pays voisin a traversé la frontière naturelle pour poser des jalons en territoire camerounais.

Ceux-ci matérialiseraient le mur que Malabo souhaiterait ériger afin de juguler l'immigration clandestine.

«Ils sont carrément en territoire camerounais», déclare une autorité administrative dans un compte-rendu diffusé sur la chaîne de télévision privée Canal 2. Pour ces autorités et les militaires camerounais, aucun centimètre du territoire ne sera cédé.

La démarcation matérialisée par les troupes équato-guinéennes embarrasse, du reste, les villageois à la frontière, dont les champs se retrouvent désormais de part et d'autre des deux territoires.

D'autre part, le général René Claude Meka s'est rendu dans la région de l'Est, qui fait face à l'afflux des réfugiés issus de la crise en RCA.

«La situation qui prévaut dans ce pays ne manque pas d'avoir des répercussions sur le territoire camerounais (…) Nous suivons de près la situation et nous faisons tout pour qu'elle soit sous contrôle», a sobrement déclaré le chef d'état-major de l'armée camerounaise, tout en appelant les populations à coopérer avec les forces de l'ordre et de sécurité.

Selon les données du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Cameroun comptait, en janvier 2019, environ 256.000 réfugiés centrafricains: 175.000 dans la région de l'Est, 60.000 dans l'Adamaoua et 21.000 dans le Nord.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 08/08/2019 à 10h34, mis à jour le 08/08/2019 à 10h35