«J’ai reçu ce jour en audience, le ministre des Affaires étrangères du Congo, Jean-Claude Gakosso, porteur d’une invitation du président Denis Sassou Nguesso, à prendre part à la conférence internationale organisée à Brazzaville, le 24 octobre 2020», a annoncé, samedi 12 septembre sur Twitter, le président camerounais Paul Biya.
Cet événement est organisé à l'occasion des 60 ans des indépendances des pays africains francophones et des 80 ans de la participation des troupes africaines à la libération de la France en 1940, apprend-on.
«La plupart des Etats de l’Afrique célèbrent les 60 ans des indépendances, notamment les pays francophones. Mais il y a aussi un événement majeur qui a précédé ces indépendances. Cet événement remonte à 80 ans aujourd’hui. C’est lorsque la puissance tutélaire qui était la France a été vaincue par les nazis. La France a, en quelque sorte, réfugié son honneur en Afrique-Équatoriale française, ici en Afrique centrale, à Brazzaville qui est devenue la capitale de la France libre. Et c’est de Brazzaville que des légions entières de Congolais, de Gabonais, de Camerounais, de Centrafricains, de Tchadiens vont partir avec le général de Gaulle, le général Leclerc et d’autres généraux pour prendre part aux grandes batailles de la Deuxième Guerre mondiale», a déclaré l’émissaire de Denis Sassou Nguesso, à l’issue de son tête-à-tête avec Paul Biya.
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La conférence internationale de Brazzaville a donc pour objectif de rappeler le rôle important que l’Afrique en général, l’Afrique francophone et la sous-région en particulier ont joué dans l’édification d’un monde libre et de paix. Ce, «au moment où l’on assiste ici et là, à la résurgence des idéologies rétrogrades, telles que le racisme et la xénophobie», d’après le chef de la diplomatie congolaise.
Cet événement est aussi une réplique à l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré que le «drame de l’Afrique» vient du fait que «l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire», dans son discours controversé prononcé le 26 juillet 2007 à Dakar, au Sénégal.
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«Lorsque quelques-uns prétendent que l’Afrique n’est pas assez entrée dans l’histoire, ça nous fait rigoler parce que l’Afrique est d’abord le berceau de l’humanité, l’Afrique est quelque part même la genèse de la civilisation, à travers notamment l’Égypte des pharaons. L’Afrique a pris sa part dans l’histoire du monde», a réagi Jean-Claude Gakosso.
Ce dernier affirme que les autorités congolaises comptent sur la présence de Paul Biya à Brazzaville, car «c’est un patriarche, la mémoire de notre sous-région et son message est très attendu à cette occasion-là».