Yasser Abbas, ministre soudanais de l'Irrigation et de l'Eau, a par ailleurs indiqué que l'Ethiopie avait soulevé des "objections" concernant l'invitation lancée mi-avril par Khartoum pour un sommet avec l'Egypte, après l'échec début avril de pourparlers parrainés par l'Union africaine.
"L'Ethiopie a soulevé des objections concernant cette invitation du Premier ministre Abdallah Hamdok à un sommet tripartite", a tweeté Abbas, estimant cette position "injustifiée".
Addis Abeba a annoncé en juillet avoir atteint son objectif annuel de remplissage du grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD). Le début de la seconde phase du processus est prévue en juillet 2021 malgré l'absence d'accord avec Le Caire et Khartoum.
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Si l'Ethiopie poursuit le remplissage, le Soudan "portera plainte contre la compagnie italienne construisant le barrage et contre le gouvernement éthiopien", a averti Abbas.
Les plaintes mettront en évidence que "l'impact social et environnemental ainsi que les dangers liés au barrage n'ont pas bien été pris en considération".
Le Soudan et surtout l'Egypte en aval du fleuve voient ce barrage comme une menace pour leurs ressources en eau et multiplient les mises en garde contre Addis Abeba qui se dit déterminé à poursuivre son projet. L'Ethiopie affirme que ce barrage est vital pour répondre aux besoins en énergie de ses 110 millions d'habitants.
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Le GERD, dont la première pierre a été posée en avril 2011, est construit dans le nord-ouest de l'Ethiopie, près de la frontière avec le Soudan, sur le Nil bleu, un bras du fleuve qui fait la jonction avec le Nil blanc plus au nord à Khartoum, avant de poursuivre son cours vers l'Egypte.
Il pourrait devenir le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique avec une capacité annoncée de près de 6.500 mégawatts.