"Je reviens du terrain où nous avons renforcé toutes nos positions en hommes et en matériels. Rien ne sera plus comme avant", a affirmé jeudi à l’AFP le général de corps d’armée Moussa Haroun Tirgo, gouverneur de la province du Logone Oriental, dans le sud du Tchad.
"Les militaires ont renforcé le dispositif sécuritaire à la frontière", a également indiqué à l'AFP Julien Tawonya, maire de Bitoye, la commune où s'est déroulée l'attaque.
"Les corps des militaire exécutés n’ont pas encore été retirés" et se trouvent toujours en territoire centrafricain, a-t-il précisé, une information confirmée par le gouverneur de la province.
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Lundi, le Tchad avait dénoncé un "crime de guerre" qu'il ne laisserait "pas impuni", pendant que la Centrafrique assurait que son armée poursuivait "à la frontière" des éléments d'une coalition rebelle qui cherche depuis décembre à renverser le pouvoir, mais qui a depuis été repoussée et presque défaite grâce à l'intervention massive de paramilitaires russes.
Bangui avait rapidement tenté d'apaiser son voisin du Nord et la rencontre des deux chefs de la diplomatie à N'Djamena s'est soldée mardi soir par la condamnation de l'attaque par les deux parties et la mise en place d'une commission d'enquête internationale indépendante et impartiale.
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Cette commission "composée des partenaires traditionnels des deux pays, qui sont l'Organisation des Nations unies (ONU), l'Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC)" aura pour mission "de déployer des experts (...) pour établir les faits et déposer un rapport qui situera les responsabilités", était-il écrit dans un communiqué conjoint.
Un sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la CEEAC est prévu vendredi à Brazzaville sur la situation politique au Tchad, où Mahamat Idriss Déby a succédé à son père Idriss Déby Itno, mort au front en avril après 30 ans de pouvoir en menant lui-même une offensive contre des rebelles arrivés de Libye.