Niger: l’opposition politique tire la sonnette d’alarme

VidéoL’opposition politique réunie au sein de la coalition Cap 2021/ACC/FRC et Alliés a rendu publique une déclaration ce 8 janvier 2022, à Niamey.

Le 09/01/2022 à 08h35

Alors que le contentieux électoral, né de la dernière présidentielle, fera l’objet d’une audience devant la cour de justice de la CEDEAO le 1er février prochain, après la plainte du candidat Mahamane Ousmane pour contestation des résultats de l’élection présidentielle, ce dernier a saisi l'occasion de cette déclaration de la coalition Cap 2021/ACC/FRC et Alliés pour pointer du doigt le président Bazoum Mohamed et son gouvernement pour leur gestion désastreuse du pays, selon ses propos.

Le chef de file de l’opposition politique a déclaré que «les Nigériens demeurent plus que jamais divisés. L’injustice, l’iniquité et l’acharnement politique sont le lot quotidien pour les militants de l’opposition et les acteurs de la société civile. En témoigne l’incarcération, depuis un an, de plusieurs militants de Modem FA Lumana-Africa».

Ces dernières années, le défi sécuritaire est au cœur des préoccupations des Nigériens.

Pour Mahamane Ousmane, «l’existence de l’Etat est dangereusement menacée par l’installation désordonnée des forces armées étrangères sur le territoire nigérien, en violation flagrante des dispositions de la loi fondamentale, faisant du Niger un véritable protectorat; l’extension de l’insécurité dans l’espace sahélo-saharienne malgré toute l’armada des forces étrangères présentes sur le terrain et sous l’indifférence totale de la CEN-SAD; les accointances suspectées à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, entre les barons du régime et les trafiquants de drogues qui sont en train de transformer le Niger en un narco-Etat».

Accompagnée de ses alliés, la coalition CAP 2021/ACC/FRC «s’insurge contre la déportation et la séquestration des détenus politique, exige leur libération et la justice pour l’assassinat des trois jeunes de Téra, condamne et rejette la volonté du pouvoir à systématiquement empêcher tout meeting et manifestation pacifique sur l’ensemble du territoire national, apporte son soutien aux journaliste indépendants qui font un travail remarquable et victime des abus, harcèlement et autres dénis de droit, exhorte les militants, les sympathisantes et sympathisants et l’ensemble des citoyens nigériens épris de paix, de justice, ayant l’amour de la patrie à rester mobiliser comme un seul homme pour faire aboutir ce noble combat».

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 09/01/2022 à 08h35