RDC: la Dynamique nationale des femmes candidates affiche sa colère

VidéoEn République démocratique du Congo, les femmes exigent leur participation à la gestion active du pays, notamment dans les postes électifs. Les hommes occupent la grande majorité des postes de responsabilité, une situation qui n'est plus acceptable.

Le 23/05/2022 à 14h43, mis à jour le 23/05/2022 à 14h43

Dans une déclaration rendue publique le samedi 21 mai 2022, la Dynamique nationale des femmes candidates (DYNAFEC) estime que l'accession aux différents postes décisionnels de manière démocratique découle d'un processus électorale inclusif, libre et transparent et que chaque mandature est une occasion de redéfinir le mode de participation à ce processus, notamment à travers une loi électorale.

Ayant constaté le rejet en bloc des propositions de perfectionnement de la loi électorale dans les précédentes plénières, la DYNAFEC avait initié un sit-in de dix jours, avec l'accompagnement des réseaux de défenseurs des droits des femmes, devant le Palais du peuple pour manifester son mécontentement.

La DYNAFEC et les réseaux de défenseurs des droits des femmes estimaient que les réclamations des femmes pour la prise en compte intégrale de l'article 14 de la Constitution en conformité avec l'article 13 de la loi électorale sont régales et constituent un combat noble qui mérite une attention particulière des institutions de la République.

Deplus, rappelant que la manifestation ou toute autre forme d'expression massive et pacifique des personnes est un moyen constitutionnel, les deux parties réaffirment leur détermination à poser des actes pour que leur cause soit attendue auprès des institutions compétentes.

Par ailleurs, la DYNAFEC regrette et dénonce avec la dernière énergie les attaques dont a été victime sa coordinatrice Carine Kanku à son domicile, dans la nuit 18 au 19 mai 2022. Attaques perpétrées par des personnes non encore identifiées, et ce, juste après le lancement du sit-in.

Ainsi, la DYNAFEC espère que de pareils actes ne se reproduiront plus dans l'avenir et invite les autorités judiciaires à mener des enquêtes afin d'établir les responsabilités et que les auteurs puissent subir la rigueur de la loi.

Par Christian Nyamabu Kabeya (Kinshasa, correspondance)
Le 23/05/2022 à 14h43, mis à jour le 23/05/2022 à 14h43