Ce «pré-dialogue de Doha», ouvert à une cinquantaine de groupes armés, promis depuis de longs mois et initialement prévu le 27 février, avait été repoussé à la dernière minute au 13 mars.
Il doit les amener à la table d'un «Dialogue national inclusif» avec les oppositions politiques et armées, censé déboucher sur une nouvelle Constitution et des élections «libres et démocratiques».
Mais plus de trois mois après le début du «pré dialogue», les discussions piétinent.
Dans un communiqué commun, les groupes armés ont accusé «la délégation gouvernementale avec la complicité d'agents provocateurs infiltrés» de «perturber les négociations par des actions de harcèlements et d'intimidations, des provocations et tentatives d'agressions en vue de créer des incidents physiques».
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Si les rebelles «réaffirment leur volonté de parvenir à un accord de paix (...) dans un Tchad réconcilié et prospère», les groupes armés «se réservent le droit de suspendre leur participation ou de se retirer des pourparlers». «Le gouvernement en portera l'entière responsabilité», ont-ils affirmé.
«Pourquoi saboterions-nous un dialogue que nous avons nous mêmes voulu?» a réagi auprès de l'AFP Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement nommé par la junte. «Les négociations avancent bien, chaque partie doit faire un pas vers l'autre», a-t-il poursuivi.
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Mahamat Idriss Déby Itno a été nommé à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT) composé de 15 généraux, à la suite de l'annonce le 20 avril 2021 de la mort de son père, le Maréchal Idriss Déby, tué au front contre des rebelles, après avoir dirigé le pays d'une main de fer pendant 30 ans.
Le 4 avril, l'un des principaux groupes rebelles, le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), très actif dans le sud de la Libye et le nord du Tchad, avait annoncé son retrait des négociations, vilipendant «l'agenda caché (...) de la junte militaire».