Le Cameroun fait actuellement face à une crise séparatiste sans précédent dans sa partie anglophone. Déclenché le 9 septembre 2017, le conflit se poursuit à ce jour. Deux régions sont directement concernées, à savoir le Sud-Ouest et le Nord-Ouest, sans compter des attaques sporadiques dans les régions de l’Ouest et du Littoral.
Le bilan actuel de la crise anglophone fait état de plus de 6.000 morts, dont 1.000 au sein de l’armée, plus de 1.000 chez les séparatistes et 4.000 civils, sans compter plus de 700.000 déplacés internes et 63.800 réfugiés au Nigéria voisin. Mais ce n'est pas le seul problème qui frappe le Cameroun, traversé par une instabilité criarde dans les régions septentrionales et de l’Est à cause du groupe terroriste Boko Haram et du phénomène des coupeurs de route.
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Et avec les crises économique et sanitaire que le monde connait depuis près de 5 ans, le Cameroun n’est pas resté à l’abri de répercussions négatives. Dans cette veine, l’on remarque des tensions sociales dues notamment à la flambée des prix des produits de première nécessité, conséquence de la crise russo-ukrainienne. Ceci, sans parler du chômage qui sévit depuis belle lurette dans le pays, comme dans le reste de l'Afrique.
Il y a donc lieu de se questionner sur le maintien de la paix dans ce pays. Tous ces facteurs cités plus haut poussent en effet les Camerounais à s’interroger sur les perspectives d'avenir de leur pays au moment, et ce, où la question de la transition politique est de plus en plus sur les lèvres.