Vidéo. Esclavage: l'ambassadeur libyen au Cameroun appelle à la retenue

VidéoFace à la presse ce jeudi 23 novembre à Yaoundé, Khitounie Mohammed a attiré l’attention sur «la propagande négative» contre son pays.

Le 28/11/2017 à 11h14, mis à jour le 28/11/2017 à 11h21

Jeudi 23 novembre, la presse camerounaise a été conviée à l’ambassade de Libye à Yaoundé. A cette occasion, beaucoup ont découvert cette représentation diplomatique, mais aussi son ambassadeur, Khitounie Mohammed.

Dans son allocution, le diplomate libyen a condamné la torture et la vente de migrants africains révélées par CNN. Néanmoins, il a appelé le public à ne pas verser dans la propagande négative contre son pays. «Il y a des gangs armés qui contrôlent des réseaux de crimes organisés en Libye en collusion avec la communauté internationale. Notre gouvernement a mis sur pied une commission d'enquête. Ils révéleront la vérité et les coupables éventuels seront jugés et punis», a assuré Khitounie Mohammed.

Concernant les 600 migrants de nationalité camerounaise, l’ambassadeur de Libye assure que des efforts sont faits pour faciliter leur rapatriement. «Mais il est difficile de les identifier car la plupart d'entre eux détruisent leurs documents d'identité. Aujourd'hui, quelqu'un vous dit qu'il est Nigérian et demain, il dira qu'il est Camerounais et le lendemain, il revendiquera une citoyenneté différente».

La conférence de presse de Yaoundé a également donné lieu à la présentation du collectif Non à l'esclavage, constitué de jeunes Camerounais désireux de faciliter le retour de leurs compatriotes. L'ambassadeur Khitounie Mohammed en a présenté certains membres, notamment le coordinateur, Sidick Nsangou. Il a expliqué que l'ambassade de Libye leur a offert des visas et des billets d'avion pour se rendre à Tripoli et œuvrer aux côtés des ONG locales et internationales pour identifier et rapatrier les Camerounais.

L'occasion de rappeler que 250 migrants camerounais ont été rapatriés le 22 novembre dernier, avec l'aide de l'Organisation internationale pour les migrations et du gouvernement.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 28/11/2017 à 11h14, mis à jour le 28/11/2017 à 11h21