Cameroun: 396 auto-écoles non agréées débusquées par les autorités

DR

Le 28/06/2020 à 11h13, mis à jour le 28/06/2020 à 11h45

Un audit commandé par le ministère des Transports publics a permis de débusquer 396 auto-écoles qui fonctionnent dans l’illégalité dans tout le pays. Les autorités ont donné deux mois aux promoteurs de ces structures de formation automobile pour se conformer à la règlementation.

Dans le cadre du processus de l’assainissement du fichier des établissements de formation à la conduite automobile, un audit commandé par le ministère des Transports publics a permis de relever des «irrégularités» dans 396 sur 540 dossiers transmis. Notamment celles fonctionnant sans autorisation d’ouverture ou dépourvues de documents conformes.

Dans la région du Littoral dont dépend la ville de Douala, quelque 139 auto-écoles fonctionnant en marge de la légalité ont ainsi été débusquées après l'examen des pièces de composition de leur dossier d’agrément.

Ici, il est notamment reproché à certaines auto-écoles l’absence de moniteurs aptes pour les catégories A, C et D ou des documents non fournis.

Dans la région du Centre, à laquelle est rattachée Yaoundé, la capitale, le travail mené par les agents du ministère a permis de se rendre compte que 133 établissements de formation à la conduite automobile opèrent dans l’irrégularité.

La région de l’Ouest, avec 34 auto-écoles «sans-papiers», ferme la troisième marche du podium.

Le 5 juin dernier, le ministre des Transports publics, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, a donné deux mois aux promoteurs de ces structures pour régulariser leur situation. Faute de quoi, leur agrément sera suspendu, prévient-il. 

Depuis quelques années, les autorités camerounaises mènent la chasse aux auto-écoles clandestines. D’où la réforme du circuit d’obtention du permis de conduire en cours. Ainsi, depuis le 1er janvier 2018, tout candidat désireux de suivre des cours d’auto-école doit s’inscrire en ligne. Cette mesure vise notamment la sécurisation de l’ensemble du processus d’obtention et de délivrance des documents de transports.

L’objectif en est d’assainir le secteur et de s’assurer que tout détenteur du permis de conduire a effectivement suivi la chaîne du processus d’obtention et de délivrance de ce document.

En février 2019, le ministère des Transports publics avait annoncé la fermeture de plus de 100 auto-écoles, après la découverte de faux documents dans les dossiers d’agrément introduits par ces structures.

Par ailleurs, une nouvelle vignette de visite technique automobile «sécurisée» est en vigueur depuis le 16 mars dernier au Cameroun, afin notamment de lutter contre l’émission frauduleuse, la contrefaçon et le trafic des vignettes de visite technique automobile, mais aussi de réduire le nombre d’accidents de la circulation, ceux-ci étant en partie dus à des défaillances techniques.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 28/06/2020 à 11h13, mis à jour le 28/06/2020 à 11h45