De nombreux Nigérians réclament des lois plus sévères à l’encontre des violeurs d'enfants. Certains réclament même la peine de mort.
Face à l’indignation des populations, les autorités de l’Etat de Kaduna, au nord-ouest du Nigeria, sont passées à la vitesse supérieure.
Les législateurs de la région ont approuvé la castration chirurgicale comme sanction pour des personnes reconnues coupables de viol d’enfants de moins de 14 ans sur ce territoire.
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Désormais, il ne manque plus que la signature du gouverneur de l’Etat, Nasir Ahmed el-Rufai, pour que cette loi entre en vigueur. Ce qui ne devrait pas tarder sachant que le gouverneur a soutenu cette proposition réclamée par la population pour faire face à la multiplication des viols sur enfants dans plusieurs Etats du Nigeria. Cette mesure est jugée nécessaire pour empêcher les récidives.
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A noter qu’au niveau fédéral, la loi prévoit une peine d'emprisonnement allant de 14 ans à la perpétuité pour les violeurs d’enfants. Toutefois, chacun des Etats constituant la fédération du Nigeria peut fixer des lois différentes pour ces condamnations.
Reste qu’au Nigeria, comme dans de nombreux pays africains, la stigmatisation empêche souvent les victimes de dénoncer leurs violeurs. Du coup, les poursuites demeurent faibles. Ainsi, depuis 2015, seulement une quarantaine de personnes ont été inculpées de viol.
Enfin, rappelons que la castration n’est pas répandue dans le monde et suscite des controverses au regard de son caractère irréversible pouvant entraîner des conséquences psychiques graves.