«Le gouvernement du Niger a donné son feu vert pour l'utilisation du vaccin contre le paludisme, le vaccin RTS,S/AS01, chez les enfants de zéro à cinq ans» qui paient chaque année un lourd tribut à cette maladie, a affirmé à l'AFP Illiassou Maïnassara, le ministre nigérien de la Santé.
«Dans les mois à venir, ce vaccin va parvenir au Niger et des dispositions sont déjà en train d'être prises», a assuré le ministre.
Un communiqué du Conseil des ministres a confirmé cette annonce, indiquant que le Niger faisait partie «des pays éligibles par l'Organisation mondiale de la santé (OMS)».
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Le 9 octobre 2021, l'OMS avait recommandé le déploiement massif chez les enfants du «RTS,S», vaccin du géant pharmaceutique britannique GSK, le seul qui a jusqu'à présent montré une efficacité pour réduire significativement les cas, y compris les plus graves de paludisme.
Depuis 2019, le Ghana, le Kenya et le Malawi ont commencé à introduire le vaccin dans certaines régions.
Plus d'un million d'enfants ont reçu ce vaccin dans ces pays, montrant une réduction «de manière substantielle des cas graves», selon l'OMS.
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Au Niger, «une autorisation pour faire rentrer» ce vaccin est déjà accordée aux partenaires dont l'OMS ou l'Unicef, selon le ministre Maïnassara.
Le «RTS,S» agit contre le parasite «plasmodium falciparum», transmis par les moustiques, le plus mortel à l'échelle mondiale et le plus prévalent en Afrique.
Maladie très ancienne, signalée dès l'Antiquité, le paludisme se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et des douleurs musculaires puis par des cycles de frissons, fièvre et sueur. Si elle n'est pas traitée à temps, elle peut être mortelle.
Environ 90% des cas de paludisme dans le monde sont enregistrés en Afrique, où 260.000 enfants en meurent chaque année.
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L'an dernier, au Niger, 4.170 personnes sont mortes du paludisme, et plus de 4 millions de cas ont été déclarés.
Selon le Dr Djermakoye Hadiza Jackou, coordonnatrice du Programme national de lutte contre le paludisme au Niger (PNLP), le vaccin est «une opportunité de pouvoir réduire la mortalité-morbidité» chez les enfants de 0 à 5 ans «qui représentent plus de 50% des cas» et «près de 60% des décès».
Selon elle, une combinaison du vaccin avec les autres moyens de prévention, notamment les moustiquaires imprégnées d'insecticides, permettra de faire chuter «d'au moins 75% les cas de paludisme» chez les enfants.