Cameroun: les doléances des travailleurs lors de ce 1er mai 2022

VidéoLa célébration de la fête du travail donne la possibilité aux camerounais de revendiquer leurs droits. Entre le non-respect des clauses du contrat de travail et les mauvaises conditions de travail, les travailleurs ne savent plus où donner de la tête.

Le 01/05/2022 à 13h56

La fête du travail se célèbre au Cameroun le 1er mai de chaque année. Ce moment se veut le plus souvent solennel de par la grande parade que le ministère du travail et de la sécurité sociale organise généralement au boulevard du 20 mai à Yaoundé.

Dans chacune des villes du pays, cette célébration est ponctuée par le défilé que chaque chef d’unité administrative supervise dans sa zone de compétence. L’occasion est ainsi donnée aux travailleurs d’exposer leur savoir-faire et surtout de porter leurs revendications auprès des pouvoirs publiques.

L’ambiance est souvent marquée entre autres, par le port des vêtements aux effigies des entreprises, aux expositions et aux réjouissances dans les lieux festifs. Malheureusement cette année 2022 ne connaitra pas ces festivités. Les travailleurs se contenteront des simples déclarations dans leurs entreprises. Le ministère du travail et de la sécurité sociale justifie cette situation par la propagation encore perceptible du coronavirus responsable du Covid-19, cette redoutable pandémie qui secoue encore la planète.

Le fameux discours des défenseurs des droits des travailleurs ne sera pas déroulé devant les membres du gouvernement, pourtant les travailleurs camerounais brulent de parler de telle sorte que toute la république puisse les entendre. Ils veulent dire au gouvernement comment leurs droits sont ignorés dans certaines entreprises publiques, parapubliques et privées.

Des droits qui se résument en ces quelques points : le salaire presqu’inexistant, le non-respect des clauses contractuelles, la non affiliation à la caisse nationale de prévoyance sociale et l’amélioration des conditions de travail. Un univers qui laisse entrevoir de vives tensions entre les travailleurs et ceux-là qui sont chargés de défendre leurs droits, notamment les syndicalistes. Les travailleurs les accusent de ne pas jouer franc jeu dans l’exercice de leurs fonctions. Nombreux sont qualifiés de corrompus.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 01/05/2022 à 13h56