La pandémie de Covid-19 est presque aux oubliettes au Cameroun malgré les mesures barrières que le gouvernement impose encore dans tous les lieux publics. Le masque facial de protection se porte déjà rarement, les mains ne sont plus lavées plus systématiquement à l’entrée de chaque édifice public ou privé et la distanciation physique n’est presque plus observée dans les lieux publics ou dans les transports en commun.
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Le coronavirus a fait son temps, il est parti et la vie peut continuer comme dans le passé, disent certains camerounais. Mais la maladie exerce encore une certaine influence sur les populations, surtout depuis l’introduction de son vaccin dans le système sanitaire du pays. En effet, de nombreuses communautés avaient estimé, au début de la pandémie, que cette maladie a été créée dans les laboratoires occidentaux pour réduire la population en Afrique. Puis une fois son vaccin trouvé et introduit en très peu de temps, cette thèse a paru plausible pour plusieurs personnes.
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Depuis lors, les populations sont devenues très réticentes à certains soins médicaux et même à d’autres vaccins. La récente campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite chez les enfants de moins de 5 ans en est une parfaite illustration. Malgré toute la sensibilisation faite par le ministère, ainsi que les autorités traditionnelles et religieuses, certains parents ont littéralement fermé leurs portes aux agents vaccinateurs, «craignant» de voir leurs enfants et leurs familles attraper le Covid-19. La supplémentation en vitamine A, qui a été couplée à cette campagne de vaccination, a ainsi été une aubaine pour amener ces parents à céder.