«Donner son sang: un acte de solidarité. Rejoignez le mouvement et sauvez des vies», c’est sous ce thème que le Cameroun a célébré, le 14 juin 2022, la Journée mondiale du donneur de sang. Les activités ont eu lieu dans toutes les 10 régions du pays avec en prime des campagnes de collecte de ce liquide de vie dans les grandes villes. En effet, les hôpitaux camerounais font actuellement face à une forte pénurie de sang. Les autorités, dont notamment le ministre de la Santé publique, soutiennent d’ailleurs que le gap est de 60%. Ce qui rend plus difficile la prise en charge des patients. Les familles sont ainsi obligées de recourir à d’autres donneurs de sang moyennant des sommes importantes.
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«J’ai dû donner 7.500 FCFA à chacun des donneurs de sang lorsque ma mère s’est fait opérer récemment à l’Hôpital central de Yaoundé. Je n’ai pas eu de choix parce que la vie de ma mère en dépendait», témoigne ainsi un monsieur rencontré dans un taxi, ajoutant qu’il fallait quatre poches de sang pour sauver la vie de sa génitrice. Des témoignages comme celui-ci sont légion dans la ville de Yaoundé, où les populations se plaignent du coût excessif des poches de sang. Il faut rappeler que pour une poche, les usagers sont appelés à débourser une somme de 18.000 FCFA pour l'hôpital concerné et à lui présenter deux donneurs de sang. D'autres négociations ont lieu avec le donneur, le prix variant généralement entre 6.000 FCFA et 10.000 FCFA. Des dépenses supplémentaires dont on aurait pu se passer si les populations faisaient régulièrement don de leur sang dans les banques de sang.
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Au Cameroun, les autorités révèlent que les transfusions sanguines sont subventionnées à hauteur de 42.000 FCFA par poche de sang. C’est-à-dire que la poche, vendue à 18.000 FCFA, aurait dû couter 60.000 FCFA. Ce coût élevé couvre les examens approfondis effectués avant la transfusion du sang à un malade, le matériel utilisé et la prise en charge du personnel médical, expliquent les autorités.
Par ailleurs, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a profité de cette journée mondiale pour octroyer du matériel au ministère de la Santé publique dans la perspective de lutter contre la mortalité maternelle, infantile et néonatale dans les régions de l’Adamaoua, du Nord, de l’Est et de l’Extrême-Nord.