Trouver un local d’habitation à Yaoundé est devenu tellement difficile que les demandeurs doivent s’armer de patience et surtout disposer d’une bonne somme d’argent à même de garantir la location sur une longue période. Les maisons d’habitation deviennent de plus en plus rares dans la capitale politique du Cameroun malgré toutes les mesures déjà entreprises par le gouvernement.
Tous les quartiers sont concernés, y compris les bidonvilles qui, jadis, permettaient aux moins nantis de trouver des abris de fortune avant de s’offrir eux-mêmes des espaces à construire. Il faut désormais débourser entre 13.000 FCFA et 20.000 FCFA pour y trouver une chambre simple, c’est-à-dire sans douche interne ni cuisine.
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Les mêmes pièces étaient mises en location, il y a quelques années, à un prix qui oscillait entre 7.000 FCFA et 10.000 FCFA. Dans les quartiers résidentiels comme Bastos, Odza, Santa Barbara et bien d’autres, il n’est plus possible de trouver une chambre à 25.000 FCFA. Il faut désormais prévoir environ 40.000 FCFA pour cette même pièce et 60.000 FCFA pour un studio dit moderne.
Tous ces loyers sont évalués par mois et les potentiels acquéreurs sont parfois contraints de verser la somme correspondant au minimum à 12 mois de loyer. Toute chose qui rend l’acquisition de ces locaux très difficile au vu de la crise économique que traverse le pays.
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Entre-temps, le gouvernement multiplie les actions dans la ville pour assurer un logement à chaque citoyen. Des actions qui restent vaines, car elles ne répondent qu'à 2% de la demande globale. Des opérateurs économiques, notamment les promoteurs immobiliers, se battent également à leur manière pour accompagner le gouvernement, mais butent sur le manque des financements devant leur permettre de réaliser les projets immobiliers dans la ville aux 7 collines.
En attendant que les projets et les programmes immobiliers soient réalisés dans la ville de Yaoundé, les populations vivent comme elles peuvent. Certaines familles se retrouvent en surnombre dans les maisons. A 7, 8, 9 ou même 10 dans un simple studio qui aurait dû abriter 2 à 3 personnes seulement. Les citoyens se plaignent beaucoup plus du gouvernement qui privilégierait les plus nantis lors de l’acquisition des logements sociaux.