Les Africains sont courroucés par le niveau de développement de leur continent en général, et par le niveau de développement des ex-colonies de la France en particulier. Nombreux pensent que depuis l’acquisition de leur indépendance, ces pays n’ont fait que s’enfoncer dans la pauvreté malgré les richesses de leurs sous-sols et la densité de leurs forêts, surexploitées par la France qui détenait il y a encore quelques temps la priorité parmi les partenaires de ces pays.
«Lorsque je jette un regard sur le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Angola et bien d’autres qui n’ont pas été colonisés par la France, je me demande ce que les autres pays comme le Tchad, la Côte d’Ivoire, les deux Congo, la Centrafrique, le Cameroun, etc. ont fait à Dieu pour être colonisés par la France puisqu’elle a passé son temps à piller les richesses de ces pays au bénéfice de sa population», déclare un Camerounais rencontré non loin de la poste centrale de Yaoundé. Pour lui, la France est à l’origine de la pauvreté dans laquelle baignent la majorité des pays africains.
Un autre rencontré au quartier Ngoa Ekellé d’ajouter que «partout où la France est passée, il n’y a rien de concret. Elle change de dirigeants à sa guise dans la perspective que ses marionnettes installées lui facilitent la tâche. Là où il y a résistance, elle organise la guerre et livre les armes qui lui fournissent beaucoup d’argent».
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Les Camerounais sont tellement remontés contre cette puissance coloniale que certains n’hésitent pas à demander son départ définitif des territoires africains. «Tous les présidents africains doivent suivre l’exemple du président du Mali qui a dit stop à la France en chassant les troupes françaises de son territoire et en multipliant les actions contre ce pays qui ne tient son existence que des richesses de l’Afrique», déclare une dame.
Parmi ces personnes, il y en a qui estiment néanmoins que l’Afrique est elle-même responsable du pétrin dans lequel elle se trouve car elle a tous les moyens possibles de faire face à tout ce qui la maintient dans la pauvreté. Ces personnes rejettent entièrement la responsabilité sur les Africains eux-mêmes qui contribuent au maintien du continent dans le sous-développement. Par ailleurs, la question d’une monnaie africaine revient avec insistance dans toutes les interventions.