La dépigmentation fait fureur au Cameroun. Au fil du temps, de nombreuses personnes de teint noir sont devenues claires de peau. Femmes comme hommes, tous les sexes sont fortement impliqués avec un pourcentage légèrement supérieur chez les femmes. Les tranches d’âge aussi, des adolescents aux personnes du troisième âge. Les couches sociales ne sont pas en reste. Ici, tout le monde trouve son compte. Nantis, moins nantis ou pauvres, les moyens ne sont pas un obstacle à la dépigmentation.
Les produits décapants sont accessibles à toutes les bourses. Mais c’est le résultat qui fait la différence sur la peau. Chez certaines personnes, la dépigmentation marche au point où le nouveau teint est presque «parfait», tandis que chez d'autres, le résultat est médiocre. Les produits appliqués sur la peau laissent entrevoir les veines et, pire, plusieurs parties du corps résistent aux produits, notamment le talon, les doigts, les genoux, les lèvres, etc. Cette différence est liée à la différence des prix des produits; plus c'est cher, «mieux» c'est. «Dans ma boutique, je vends toutes les gammes possibles. C’est le client qui fait son choix suivant ses moyens. Les prix oscillent entre 250 FCFA et 35.000 FCFA», témoigne un commerçant du marché de Mokolo à Yaoundé.
Lire aussi : Cameroun. Cheveux humains: quand les extensions naturelles font la beauté des femmes
Dans les rues de la capitale camerounaise, les femmes qui ont conservé leur teint naturel affichent fièrement leur beauté, notamment celles au teint noir qui sont flattées d’attirer plus de regards vers elles. Un teint qui, selon elles, n’a pas besoin de beaucoup d’efforts pour trouver son éclat. Nombreuses témoignent qu’avec même l’huile des palmistes, le travail est accompli.