Après les joueurs de l’épopée du Mondial 1990, c’est au tour des encadreurs techniques de réclamer «leurs» logements à Paul Biya. Michel Kaham, Jean Manga Onguené et Jules Frédéric Nyongha, entraîneurs adjoints du technicien russe Valeri Nepomniachi lors de la Coupe du monde en Italie, ont écrit au chef de l’Etat pour lui demander de tenir la promesse faite il y a 30 ans. Selon ces derniers, le président avait décidé de faire don de logements aux entraîneurs et aux joueurs ayant participé à cette compétition.
A l’époque, le secrétaire général de la présidence de la République avait, sur instructions du chef de l’Etat, demandé au ministre de l’Habitat de se concerter avec son collègue des Sports pour lui communiquer la «liste nominative» des joueurs et encadreurs «susceptibles» de bénéficier de ce don.
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«Ceci est resté sans suite sans que nous puissions savoir pourquoi», écrivent les entraîneurs dans une mise au point publiée vendredi 14 août.
A la suite des joueurs qui ont envoyé un courrier au président le 15 juin dernier et ont eu gain de cause, les encadreurs ont, eux aussi, décidé de suivre la même démarche pour bénéficier des logements promis.
Une correspondance a ainsi été envoyée au président, par le truchement de l’actuel ministre des Sports et de l’Education physique, Narcisse Mouelle Kombi. «J’ai l’honneur de vous faire connaître que j’ai transmis ledit dossier à (…) Monsieur le président de la République», assure le ministre, dans un courrier adressé aux entraîneurs daté du 28 juillet dernier, et qui a fuité sur Internet.
En 1990, la sélection nationale de football fanion du Cameroun réalisait un parcours historique en Coupe du monde en atteignant les quarts de finale. Une première pour une équipe africaine.
Les Lions indomptables s’étaient notamment illustrés en battant l’Argentine (1-0) de Diego Maradona, championne en titre, alors que l’équipe camerounaise était réduite à neuf footballeurs. Un exploit réalisé sous les yeux de Paul Biya, présent dans les tribunes de San Siro ce fameux 8 juin 1990.