Le Burkina Faso a battu, jeudi, (1-0) le Cap-Vert. Une première victoire pour les Étalons qui marquent ainsi trois points à leur actif, après un début très timide à la compétition. Une victoire acquise grâce à un regain de performance et largement commentée par les burkinabè.
«En vérité, si on garde ce jeu-là, on n’ira pas très loin. Parce que c'était très dur…le match était assez serré, l’enjeu était grand, ils se sont battus comme ils pouvaient. Mais, je pense qu'il faut qu’ils s'améliorent davantage pour aller plus loin que ça», apprécie Angélique Ouattara.
Pour Ousséni Sawadogo, un supporteur, ce n’était pas le plus beau match de la CAN. Mais l’essentiel selon lui a été fait.
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«Dès la première journée, nous attendions une victoire mais malheureusement on ne l’a pas eue. Après le match de jeudi, nous sommes un peu contents. Nous nous attendions à plus mais on peut déjà se contenter de cette victoire», dit-il le cœur soulagé.
A l’instar des plus hautes autorités qui ont publiquement félicité les poulains de Kamou Malo, Olivier Tiendrébéogo est plus que fier d’appartenir au pays des hommes intègres.
«Nous sommes très fiers parce qu’il s’agit de notre pays. Comme tous les Burkinabè, j’ai suivi le match. C’est une victoire méritée mais il va falloir encore plus pour les échéances à venir. Là maintenant, c’est juste le début. Il y aura de gros matchs à venir. Du courage aux étalons et que Dieu les accompagne», lance le supporteur.
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Au-delà de ce sentiment d'appartenance, il faut dire aussi que le football en réalité est et demeure un instrument de cohésion sociale. C’est aussi pour cette raison que la CAN est massivement suivie par les burkinabè. Ils avouent qu’il a un effet de décrispation du climat social fortement marqué par la crise sécuritaire.
«Quand tu regardes le match et que tu entends les cris, tu te dis que les uns ont oublié la crise qui secoue le pays. J’ai le pressentiment que la prochaine victoire va faire beaucoup plus de gens heureux. Tout le monde a les yeux rivés sur la CAN», souhaite de tout cœur Alidou Tarnagda.
Et Angélique Ouattara de corroborer que les performances d’une sélection peuvent effectivement se révéler bénéfiques à la cohésion sociale. Même si elle admet pour autant quelques réserves. «Vous savez que quand il y a match, il n’y a pratiquement personne dans la circulation. En cela, le sport peut être un facteur de décrispation du climat social. Si nous avions perdu contre le Cap-Vert, cela nous aurait compliqué sans doute la tâche. Je pense aussi que ce n’est pas forcément lié. Mais c’est toujours bon à prendre en compte».
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Et puis, il y a aussi les inconditionnels, à l’image de Yacouba Tondé. Peu importe la qualité du jeu. Pourvu que la sélection avance dans la compétition.
«L'essentiel, ce sont les 3 points. Tout ce qu’on demande aux joueurs c’est de faire encore mieux et vite. Nous n’ignorons pas le fait que c’est beaucoup plus difficile. Mais nous pouvons produire un meilleur jeu», espère Yacouba Tondé.
Auront-ils les mêmes éléments d’appréciation au prochain match? La question reste posée.