Le discours d’Alassane Ouattara très attendu ce 1er mai

Alassane Ouattara, président de la République de Côte d'Ivoire.

Alassane Ouattara, président de la République de Côte d'Ivoire. . DR

Le 28/04/2016 à 17h09

Le président ivoirien Alassane Ouattara doit s’adresser aux Ivoiriens ce 1er mai. Une adresse au-delà du contexte de la fête du travail, dans un pays où la grogne enfle ces derniers mois, avec notamment les hausses vertigineuses des factures d’électricité.

«Je voudrais insister sur une chose, c’est que le gouvernement sous la conduite du président Alassane Ouattara travaille pour les Ivoiriens, est à sa disposition et se préoccupe de son bien-être», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, à la sortie du Conseil des ministres de ce 27 avril pour faire écho à un mécontentement qui se généralise.«Le Conseil a longuement débattu de la situation sociale en Côte d’Ivoire, en particulier des mesures récentes concernant la tarification de l’électricité et les modalités de renouvellement du permis de conduire. (…) Le Président de la République (…) a instruit les ministres concernés à l’effet de lui soumettre dans les prochains jours des propositions précises qui prennent en compte les préoccupations largement exprimées des populations ivoiriennes», a-t-il poursuivi.Ces trois derniers mois, les rumeurs sur la hausse des factures d’électricité s’étaient largement répandues mais gouvernement avait apporté un démenti formel le mois dernier. Sauf que les factures reçues dans le courant de ce mois d’avril ne laissent plus aucun doute : les hausses constatées allant jusqu’au double des montants habituellement payés et la situation semble quasi générale.Aussi les protestations ont pris forme sur les réseaux sociaux et des appels à manifester commencent déjà à circuler.Autre source de grogne, la décision récente du gouvernement de renouveler l’ensemble des permis de conduire édités avant 2014. L’explication avancée est le choix d’adopter un nouveau format de permis de type biométrique (en circulation depuis un an), moins sujet à la fraude, contrairement à ceux jusque-là utilisés.Mais au-delà, c’est à un ensemble de questions portant sur la cherté de la vie ou encore le regain de l’insécurité qui devront être abordés, en plus des grèves dans l’enseignement primaire et universitaire ainsi que dans les administrations financières.«Le chef de l’Etat apportera des réponses à ces préoccupations à l’occasion de la cérémonie de la fête du travail, qu’il a décidé de présider personnellement cette année, le 1er mai prochain, au Palais de la présidence de la République», a indiqué le communiqué du gouvernement.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 28/04/2016 à 17h09