Dix-huit ans après le célèbre cinéaste sénégalais, Ousmane Sembène, le trophée Carrosse d’or de la Société des réalisatrices et réalisateurs de films est une distinction qui récompense les cinéastes pour la qualité de leurs œuvres, c’est aussi une reconnaissance de leurs contributions au cinéma.
Ténor du cinéma africain en général et malien en particulier, Souleymane Cissé s’inspire des faits sociaux pour réaliser ses films. C’est pourquoi dans la plupart de ses œuvres, il dénonce l’injustice. Il estime que la justice est bafouée au Mali et que c’est ce qui a d’ailleurs conduit le pays à la situation d’aujourd’hui.
Pour l’octogénaire, Souleymane Cissé l’avenir du cinéma malien est tributaire des politiques publiques. Depuis l’indépendance, ces derniers n’ont jamais porté suffisamment d’intérêt au septième art car, dit-il, pour eux, le cinéma risque de déséquilibrer l’ordre établi. Il a par ailleurs invité les pouvoirs publics à soutenir l’industrie cinématographique pour contribuer au développement du Mali.
Né en 1940 à Bamako, ce diplômé de l’Institut des Hautes Etudes Supérieures de la Cinématographie de Moscou (VGIK-URSS) compte plusieurs œuvres à son actif dont les plus réputées sont Den Muso (La jeune fille) réalisé en 1975, Baara (le travail) en 1977, Finyè ( le vent) en 1981, Yeelen (la lumière) en 1987, un documentaire sur Ousmane Sembene, réalisé en 2013 et bien d’autres créations.
Souleymane Cissé a reçu plusieurs distinctions sur le plan national et international. Il est Officier de l’Ordre national du Burkina Faso en 1995, Commandeur des arts et des lettres de la République française en 1996, Officier de l’Ordre national du Mali en 1999 et en 2005.
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