«Le ratio d’endettement moyen en Afrique subsaharienne a presque doublé en seulement dix ans, passant de 30% du PIB à la fin de 2013 à un peu moins de 60% du PIB à la fin de 2022. Le coût du remboursement de cette dette a lui aussi augmenté», soulignent des économistes de l’institution financière internationale dans une nouvelle analyse.
Ils relèvent que le ratio paiement d’intérêts/recettes, un paramètre essentiel pour évaluer la capacité d’un pays à assurer le service de sa dette et pour prédire le risque de crise budgétaire, a été multiplié par plus de deux depuis le début des années 2010 et représente désormais près de quatre fois celui enregistré dans les pays avancés.
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En 2022, plus de la moitié des pays à faible revenu en Afrique subsaharienne présentaient un risque de surendettement élevé ou étaient en situation de surendettement d’après les évaluations du FMI.Pour éviter un tel scénario, une récente étude du FMI expose plusieurs «solutions possibles», citant cinq mesures que les gouvernements des pays de la région peuvent prendre pour «préserver la viabilité des finances publiques tout en réalisant les objectifs de développement».
Il s’agit, selon les auteurs de cette étude, en premier de «redonner un ancrage à la politique budgétaire en élaborant une stratégie à moyen terme réaliste», réaliser un «rééquilibrage budgétaire» pour ramener la dette à un niveau plus prudent, et solliciter les contribuables pour accroître la mobilisation des recettes intérieures.
Les deux autres mesures prônées visent, indique-t-on, à renforcer les institutions budgétaires afin d’améliorer l’exécution des plans et anticiper les résistances du grand public face aux réformes.