Lundi, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubakar Nacanabo, et la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Maimouna Mbow Fam, ont signé trois accords de prêts d’un montant global de 276 milliards de francs CFA, (environ 421 millions d’euros) pour la mise en œuvre d’un programme et de deux projets de développement.
Le premier prêt, à hauteur 90 milliards de francs CFA (137 millions d’euros) concerne un programme permettant notamment d’«améliorer la fourniture de services de base» dans neuf des treize régions du pays, selon le ministère.
Près de 4 millions de personnes doivent en bénéficier, y compris les déplacés internes qui fuient les violences jihadistes meurtrières qui frappent le Burkina, précise le ministère.
Un autre prêt du même montant servira à financer un projet autour de l’élevage au Burkina. Il vise à améliorer la productivité, la commercialisation et la résilience des principaux systèmes de production de bétail sédentaire.
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Enfin un dernier projet appuyant l’entrepreneuriat, avec la formation de 18.000 jeunes dans 1.500 entreprises sur six ans a reçu un financement de 96 milliards de F CFA (146 millions d’euros).
Saluant l’engagement de la Banque mondiale d’«accompagner le gouvernement burkinabè dans sa quête d’amélioration des conditions de vie des populations», le ministre en charge du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, Serge Gnaniodem Poda, a vanté la «résilience» du Burkina Faso face aux attaques jihadistes qui ciblent le pays.
Le Burkina, théâtre de deux coups d’État militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières.
Les violences ont fait depuis huit ans plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.