«Les prix du riz sont directement affectés par la décision prise le 21 juillet par New Delhi d’interdire l’exportation de riz blanc non basmati afin de conserver suffisamment de ce produit pour ses habitants», fait savoir la FAO, notant que l’Inde assure 40% du commerce mondial du riz et vend des quantités de brisure de riz à l’Afrique, notamment au Sénégal, au Nigeria, à la Côte d’Ivoire et au Bénin, ainsi qu’en Asie et au Moyen-Orient.
En attendant les nouvelles récoltes, face aux «incertitudes quant à la durée de l’interdiction» décidée par l’Inde et aux «craintes que les restrictions à l’exportation soient étendues à d’autres types de riz», le marché mondial du riz s’est tendu, signale la FAO, notant que plusieurs Etats et acteurs ont choisi de «conserver des stocks», de «renégocier des contrats» ou «d’arrêter de faire des offres de prix».
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Les réserves de riz dans le monde sont pourtant «abondantes», d’après l’organisation. «Il est toujours prévu que les stocks mondiaux de riz atteignent leur plus haut niveau jamais enregistré à la clôture des campagnes de commercialisation de 2023-2024» après une hausse de 1,4% par rapport à 2022-2023.
L’Indice des prix du sucre a, en outre, augmenté de 1,3% par rapport à juillet, avec une moyenne en août de 34,1% supérieure à sa valeur d’il y a un an. Cette augmentation est principalement due aux inquiétudes accrues concernant l’impact du phénomène El Niño sur les cultures de canne à sucre, ainsi qu’aux pluies inférieures à la moyenne en août et aux conditions météorologiques sèches persistantes en Thaïlande.
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L’importante récolte actuellement récoltée au Brésil a, tout de même, limité la pression à la hausse sur les cours internationaux du sucre, poursuit-on. Les prix alimentaires mondiaux dans leur ensemble ont, contrairement, légèrement reculé le mois dernier (-2,1% par rapport à juillet), tirés vers le bas par le recul des prix des céréales, des huiles végétales, de la viande et des produits laitiers.