Autosuffisance en riz: la Côte d’Ivoire et la FAO évaluent l’impact économique et environnemental des investissements

La culture du riz en Côte d'Ivoire.

Le 21/06/2023 à 11h58

VidéoLe patrimoine génétique agricole de la Côte d’Ivoire est riche d’une multitude de variétés locales de riz de bonne qualité. Cependant, cette céréale n’est pas toujours accessible à tous. La pandémie du Covid-19 a mis à nu la fragilité de la sécurité alimentaire du pays. Mais l’autosuffisance, espérée en 2030, a un coût économique et environnemental en cours d’évaluation en collaboration avec la FAO.

La Côte d’Ivoire ambitionne de couvrir ses besoins en riz d’ici durant la période 2025-2030. Un réel défi à relever alors que la production stagne et subit la concurrence des importations.

Un défi qui ne saurait être relevé que si les acteurs du secteur agro-alimentaire, commerçants et producteurs se conjuguent leurs efforts afin de booster le niveau de production du locale riche en potentiels.

Actuellement, les importations du riz en Côte d’Ivoire ont connu une forte croissance ces dernières années en dépit des possibilités d’augmenter la production locale. Afin d’atteindre l’autosuffisance en riz en 2030, le gouvernement s’est également engagé à accroitre les capacités de transformation locale.

En attendant, il s’agit de quantifier l’impact économique et environnemental de la situation actuelle de la filière. Une étape indispensable à la réalisation de l’autosuffisance en riz espérée à l’horizon 2030. Avec la collaboration de l’Organisation des Nations unies chargée de l’agriculture et de l’alimentation (FAO) une analyse de la chaîne de valeur riz est en cours pour l’optimisation de «l’impact socio-économique et environnemental d’un scénario d’autosuffisance à l’horizon 2030» écrit la FAO.

Pour ce faire, des données ont été recueillies auprès des institutions publiques en charge de la politique rizicole en Côte d’Ivoire. Il s’est agi d’effecteur, à l’aide de l’outil EX-ACT VC de la FAO, des simulations pour la réalisation du scénario futur d’autosuffisance. Un cap conditionné par l’amélioration de l’accès aux intrants et à la mécanisation, l’augmentation des superficies emblavées et l’amélioration des capacités de transformation locale ainsi qu’une meilleure structuration de la filière. Sur son site internet, la FAO précise que «l’étude propose une évaluation de la rentabilité économique des investissements dans le cadre de l’atteinte de l’objectif d’autosuffisance en riz à l’horizon 2030».

Édith N’goran, initiatrice de la Foire Ivoirienne du Riz et de l’Agro-Alimentaire (FIRAA) «Notre objectif est de présenter les variétés de riz local disponibles en Côte d’Ivoire. Dans une démarche marketing, nous visons à promouvoir la qualité du riz local ainsi que les produits et services qui en découlent dans le but de maintenir l’image de marque des entreprises et producteurs de riz et de mettre en avant le savoir-faire ivoirien à travers le label», a expliqué

Notons que le riz local ivoirien se distingue de par sa saveur, ses arômes et ses qualités nutritives exceptionnelles. Toutefois cet aliment local mérite une meilleure vulgarisation auprès des consommateurs et une plus large distribution. C’est dire qu’il reste beaucoup à faire.

Par Emmanuel Djidja (Abidjan, correspondance)
Le 21/06/2023 à 11h58