Le coût de dédouanement de la charge d’un camion gros porteur est passé de 70.000 ouguiyas (700.000 ouguiyas anciens), soit un peu plus de 1.600 euros, à plus de 190.000 ouguiyas (1.900.000 ouguiyas anciens), soit un peu plus de 4.600 euros. Surpris par cette augmentation, des camionneurs sont actuellement bloqués à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie pour défaut de paiement des taxes.
Une hausse aussi brusque que forte qui perturbe les flux des camions transportant les marchandises entre le Maroc et la Mauritanie et au-delà vers l’espace de la CEDEAO. Les autorités mauritaniennes n’ont fourni aucune explication pour justifier une telle décision.
Des camions marocains de transport de légumes.. le360 Afrique/seck
Abdallah Osfi, camionneur marocain, arrivé depuis moins de 24 heures à Nouakchott, parle de la hausse et évoque un transit de marchandises au ralenti. Il fait savoir que ceux qui s’acquittent de la taxe passent rapidement. Les autres sont bloqués et ne peuvent franchir le passage frontalier d’El Guerguerat.
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Bel Id Ammy, grossiste marocain de fruits et légumes, parle des conséquences de cette forte hausse des taxes douanières. Les camionneurs transportant les légumes étant obligés de répercuter cette forte hausse sur les grossistes qui à leur tour font de même avec les semi-grossistes et ainsi de suite jusqu’au consommateur final.
Cette mesure se traduit par la raréfaction à Nouakchott de certains produits, notamment les légumes et les fruits venant du Maroc.
Pour sa part, Sarah Chaayi, grossiste marocain de fruits et légumes, déplore une situation subite et totalement imprévue, qui a un impact négatif sur ses activités et provoque une hausse des prix de tous les produits.
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Idem pour Yaghoub El Bou, vendeur de fruits et légumes mauritanien qui évoque une hausse généralisée du prix de tous les produits, imputable à une montée des taxes douanières. Les revendeurs n’ont d’autres choix que de répercuter ces nouvelles taxes sur les prix au détail.
Au final, c’est le consommateur qui supporte ces nouvelles charges comme c’est le cas de Saada mint Hassen qui pointe du doigt une augmentation «insupportable» des prix et interpelle les autorités pour qu’elles mettent fin à cette situation.
Pour rappel, le marché mauritanien de fruits et légumes est totalement dépendant des importations dont une grande partie proviennent du Maroc.