Vidéo. Gabon, le prix du poisson s'envole

Le360/ Ismael Obiang Nze

Le 05/09/2021 à 15h00, mis à jour le 05/09/2021 à 15h03

VidéoAu Gabon, le prix du poisson a, depuis quelque temps, pris l'ascenseur. Le kiolgramme des espèces les plus prisées par les librevillois atteint 4.000 francs Cfa dans la capitale. Pour les ménages, ce produit de grande consommation est désormais considéré comme du luxe.

Sur les étals des marchés de la capitale, le poisson est bien présent, mais il est devenu inabordable. Sandra est une habituée du marché d'Akébé. Elle vient de faire l'amer constat de l'envolée des prix. "En ce moment, on ne peut plus consommer le poisson comme avant parce que son prix est hors de portée", constate-t-elle avec une certaine amertume. 

Le capitaine, l'un des poissons les plus prisés, est parmi ceux touchés par cette flambée des prix, alors que "tout le monde s'offrait ce poisson mais aujourd’hui, très peu de personnes osent en rêver dans leurs assiètes. Il est devenu un luxe", regrette, pour sa part, Syvie Ntsame, une autre consommatrice rencontrée sur le même lieu de vente.

Les commerçantes, quant à elles, justifient ces prix exorbitants à la fois par la crise sanitaire qui perturbe depuis plus d'un an l'activité de pêche en mer et la multiplication des intermédiaires sur la chaine d'alimentaire des marchés. "On n’y peut rien si les familles à revenus modestes n’arrivent plus à se l’offrir. La réalité est que ce sont les propriétaires de bateaux de pêche qui contrôlent les prix. si la barquette est vendue cher, nous sommes obligés de la revendre cher", lance Anasthasie.

En sa qualité de présidente de l'Association des commerçantes du marché d'Oloumi (Centre ville de Libreville), elle estime que la commercialisation de tous les produits halieutiques est à juste titre soumise à la loi de l’offre et de le demande.

Mais plus que cette évidence, les acteurs de la filière souhaite du gouvernement qu'il s'investisse davantage dans secteur par l'ouverture de plus de centres d'appui à la pêche artisanale à Libreville (Capal). Un tel projet avec des outils de pêche pourrait permettre aux autorités de mieux réguler le marché du poisson à Libreville, selon la présidente de l'Association des femmes commerçantes d'Oloumi.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 05/09/2021 à 15h00, mis à jour le 05/09/2021 à 15h03