La croissance démographique et la spéculation foncière dans la ville menacent l'écosystème des mangroves situées dans l'estuaire du fleuve Komo qui entoure Libreville. En dépit des alertes des ONG, la capitale gabonaise a perdu près de 70 hectares (ha) de ses mangroves entre 2017-2020.
Face à un désastre écologique si prononcé, l'ONG Plurméa, qui concentre ses activités dans la protection des mangroves à travers l'assainissement et le reboisement, est sur le front de plusieurs initiatives dont celle de former les élèves à l'éducation environnementale. Selon Loïc Etoughe de Plurméa, plus tôt en parle aux jeunes, plus vite ils apprennent les gestes écolo.
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L'éducation à l'environnement n'est pas encore une composante essentielle des programmes scolaires du Gabon. Mais en acceptant d'ouvrir ses portes à l'ONG Plurméa, la direction de l'école conventionnée Gros bouquet 1 à Libreville se positionne en partenaire des militants de la protection de l'environnement.
Pour Arnaud Nodon, enseignant de Cour moyen (CM), à Gros Bouquet, ce projet est salutaire.
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Les enfants sont les décideurs et les consommateurs de demain. En apprenant très tôt à respecter la nature et à agir de manière écologique, ils développent un rapport respectueux vis-à-vis des ressources naturelles. A 9 ans, la petite Marie Augé est très satisfaite d'avoir appris que protéger la mangrove, c'est protéger la vie.
Les défenseurs de l’environnement demandent la création d’une zone protégée pour préserver le littoral et en faire un sanctuaire pour la faune et la flore locale.