Sensibles à l'environnement qui les entoure, des dizaines de jeunes se sont donc mobilisés pour désengorger les canalisations d'eau bouchées par des détritus et procédé à l'entretien des trottoirs.
L'idée du Masse, le mouvement d'action sociale et solidaire pour l'entrepreneuriat, est de "bouger les consciences' dans une ville où la quasi-totalité de ses secteurs croupissent sous de gros tas d'immondices depuis plusieurs semaines.
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"Nous avons décidé pour cette première sortie d'alerter l'opinion publique sur la nécessité de vivre dans un environnement sain. Nous tenons à remercier tous les opérateurs économiques qui sont sur la voie publique pour leur soutien multiforme. Car ils ont promptement réagi à notre appel à l'aide", confie Yann Mbélé, président du Masse.
Cette campagne de propreté cadre avec le principe de la journée citoyenne en vigueur dans le pays. Mise en place par le gouvernement en 2011, elle a pour vocation de consacrer une journée chaque mois pour mener des actions pour l’environnement sur l’ensemble du territoire national.
C’est un moment où le lien social se tisse, car cette journée permet de redécouvrir les joies et les vertus de la solidarité. Un moment de partage, où chaque habitant volontaire (sans distinction de sexe, d’âge, de religion, d'aptitudes, d'origines, etc.) contribue aux mieux-vivre ensemble. "Moi en tant que chef de quartier d'Alibadeng, je suis très satisfait de cette action. Depuis que j'ai pris les rênes de ce quartier. C'est une grande première." a déclaré Pierre Othala Mombo, chef du quartier Alibadeng.
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Mise en place en 2011, il s’agit de consacrer une journée chaque mois pour mener des actions pour l’environnement sur l’ensemble du territoire national.
Le programme d'assainissement des grands centres urbains du Gabon, à travers l'instauration d'une journée citoyenne suscite de moins en moins d'engouement sur le terrain. En cause, l'incapacité des services municipaux à relever le défi de la collecte des déchets ménagers à laquelle il faut ajouter l'incivisme d'une partie des riverains des quartiers populaires.
Alors que la pandémie de Covid-19 semble constituer aujourd’hui l'un des principaux combats du Gouvernement, l'état actuel d'insalubrité de la ville vitrine du pays, vient rappeler un péril sur la santé des populations. Malgré des sommes considérables injectées chaque année par l’exécutif, soit 7,2 milliards de fcfa pour rendre Libreville propre et agréable, la question de l'insalubrité demeure encore une équation insoluble.