Sylvana Nziembi est hôtesse d'accueil dans un magasin de jouets. Elle vante la politique commerciale de son magasin qui a choisi de pratiquer les prix les plus bas du marché.
«Nous avons plusieurs parents qui viennent ici pour acheter les vélos, les trotteuses ou une voiture pour leurs enfants. Nous avons des prix abordables qui varient de 10 à 15 mille francs Cfa», affirme-t-elle toute souriante.
D'un magasin à un autre, l'optimisme cède la place à l'incertitude des ventes de Noël. Elle semble désormais bien loin la période où Bénédiction Ntsame voyait les chiffres de son employeur briser le plafond.
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«Mon constat: c'est vraiment un peu trop calme. Normalement, à cette période, les parents devraient maintenant être dans les magasins en train de faire des achats. Mais beaucoup sont encore réticents», regrette-t-elle.
Pour les enfants des familles les plus pauvres, la crise sanitaire a augmenté la précarité, rendu le quotidien encore plus difficile, les faisant basculer dans une logique de survie. Koné Fanta est une mère de famille, habituée à ce rituel de l'achat des cadeaux de Noël pour ses enfants et ce, malgré les difficultés du moment.
«C'est un peu dur avec les prix-là. C'est pas trop ça aussi. Mais on fait avec, à cause du coronavirus. On a acheté les voitures, les poupées et les vaisselles», avoue-t-elle
À la veille de Noël, tout le monde n'a pas encore trouvé le jouet idéal qui ravira les plus jeunes. Chaque année, la course est lancée dans les magasins spécialisés et les grandes surfaces et ne s'arrête que le 24 décembre au soir. Mais le souci de beaucoup de parents, comme Thétys Makita, est lié à un contexte sanitaire du Covid-19 qui assèche, depuis deux ans, les épargnes des familles.
«Beaucoup de parents sont en manque de moyens. En plus des jouets de Noël qu'il faut acheter, il faut aussi penser au congélateur qu'il faut remplir pour la fête. Ce n'est pas facile. Les prix des jouets ont aussi flambé», déclare-t-il.
Parmi les jouets stars, les poupées, les jeux de société et les puzzles gardent la cote. Mais cette année, Leatitia Mangola a une commande plus spéciale pour son bébé. A seulement un an, il est déjà fan de jouets électroniques.
«Je suis venue pour mon enfant chercher une tablette éducative. Il est assez éveillé, il aime la musique, il manipule bien les tablettes. Là, je n'ai rien trouvé, je vais chercher dans un autre magasin», se préoccupe-t-elle.
Avec Noël, le stress monte, le temps presse: les conditions sont parfois réunies pour faire les mauvais choix.