Droits de la femme: à Libreville, on n'oublie pas les mémés, le 8 mars

VidéoAlors que le 8 mars se veut la traditionnelle journée internationale dédiée aux droits des femmes à travers le monde, à Libreville, au Gabon, on garde à l'esprit celles qui leur ont fait reines. Il s'agit bien des grand-mères.

Le 09/03/2022 à 10h52, mis à jour le 09/03/2022 à 14h34

Un évènement peut en cacher un autre, comme l'atteste une pensée populaire, l'association "Juste bouger artistiquement" (JBA), aura donc, en marge des activités de la journée internationale des droits des femmes, mis un point d'honneur sur l'accompagnement moral des grand-mères devant les sortir de l'isolement. Elles ont eu droit à une séance d'exercice physique pour tester leur forme.

«Derrière cette organisation, nous voulons accompagner le bon vieillissement. Nous avons vu que pendant la période de Covid, les plus grandes victimes ont été les personnes du 3ème âge. Or lorsqu'elles pratiquent une activité sportive de façon générale, elles affrontent mieux les maladies liées au vieillissement. Chères séniores, quand on a atteint le 3ème âge, tout n'est pas fini, il faut continuer de bouger», conseille Yanice Medzé, administratrice de L'Association "Juste bouger artistiquement" (JBA).

Yanice Medzé et son association voulaient spécialement célébrer ces mamies qui soutiennent leurs petits-enfants, peu importe où le vent les mène. Cette journée avait aussi son côté ludique.

A travers la déclamation des contes, les devinettes, les légendes, et les proverbes remplis d’enseignements, les grand-mères ont transmis aux enfants la sagesse des sociétés traditionnelles.

«L'histoire que j'ai contée, c'est l'histoire de la tortue et la panthère. Une fable pour enseigner les vertus du vivre ensemble. En cultivant le vivre ensemble, on arrive à bâtir une famille forte ou un monde fort», lance la sexagénaire Clémentine Mengué, conteuse traditionnelle.

Mémé, Mamie, grand-ma, grand-mère, elles endurent, toutes, ces petits noms mignons. La grand-mère d'Afrique était un sage, une mémoire collective du passé et une professeure d'histoire et d'anthropologie.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 09/03/2022 à 10h52, mis à jour le 09/03/2022 à 14h34