L'assemblée générale de l'Association des villes et collectivités locales d'Afrique centrale se tient les 27 et 28 septembre 2022 à Libreville. Le choix du lieu de la rencontre n'est pas le fait du hasard, car le Gabon est de longue date cité en référence en matière de préservation de l'environnement en Afrique.
De l'avis de la maire de Libreville, Christine Mba Ntutume, ce rendez-vous se veut un cadre d'échange et de partage d'expériences entre les responsables des gouvernements locaux dans le domaine de la mise en place d'espaces forestiers au sein des grandes villes des pays de la sous-région.
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«En échangeant et en partageant leurs expériences sur la foresterie urbaine, les villes pourront mieux préserver les forêts d'Afrique centrale tout en luttant contre l'érosion, mais aussi en accélérant la restauration des mangroves en milieu urbain et périurbain», a déclaré l'édile.
Le concept de foresterie urbaine parait nouveau dans certaines villes d'Afrique Centrale. C'est du rôle des partenaires techniques et financiers, que sont l'Union européenne et l'Association internationale des maires francophone (AIMF), de faire émerger le projet pour l'atteinte des objectifs du développement durable à l'horizon 2050.
«La foresterie urbaine est essentielle pour la gestion durable des forêts. Elle est à même d'apporter des réponses aux enjeux climatiques et de dynamiser le développement socio-économique des territoires», affirme Arianna Ardesi, de l'AIMF.
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L’objectif d’une telle approche consiste à créer dans des zones urbaines des mini-écosystèmes proches des quartiers pour reconnecter les habitants à une nature fonctionnelle de proximité. Mais comme toute ambition d’envergure, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) souhaite qu’elle s’adosse sur un cadre institutionnel et organisationnel solide. L’idée derrière est de soutenir durablement la construction d’un système de l’économie verte régionale.
«Ce système est considéré à la fois comme une vision, une approche, un modèle et un outil destiné à concilier protection de l'environnement, lutte contre le changement climatique et développement économique», martèle Honoré Tabuna, commissaire à la CEEAC.