Gabon: la CAN 2021 offre une belle ambiance à Libreville

VidéoC'est parti pour un mois de sensation et de suspense et ce, jusqu'au 6 février prochain, avec la Coupe d'Afrique des nations 2021. Dans la région, les vibrations du plus grand évènement sportif du continent donne déjà lieu à de grands débats et paris.

Le 12/01/2022 à 08h53

Libreville ne présente peut-être pas une animation à la hauteur de ce rendez-vous organisé au Cameroun. Le contexte pandémique fait de restrictions n'y est pas étranger. Mais dans les quartiers populaires de la capitale gabonaise et dans ses lieux de sortie, on peut voir des rassemblements, par petits groupes, pour des derbys de haute importance.

Et c’est ainsi depuis la rencontre inaugurale entre Les lions indomptables du Cameroun et les Etalons du Burkina Faso. Un match sanctionné par la victoire des Camerounais, avec un score de 2-1.

Christian Ndoubissi, supporter du Cameroun, a vécu le dénouement de ce premier match dans la plus grande sérénité. «Nous avons l'avantage sur le groupe. Souvenons-nous des années antérieures. Le Cameroun démarre toujours la compétition dans la distraction. Au fur et à mesure des matchs, il monte en puissance. Je suis sûr que nous allons éliminer tous nos adversaires et soulever le trophée», a-t-il affirmé.

Dans le quartier Akebé poteaux, les bars rassemblent du beau monde, comme à l'extérieur d'ailleurs. «Ici les ressortissants burkinabè», sont passés inaperçus, nous confie un habitant de ce secteur chaud de Libreville. En réalité, les supporters des Etalons n'y ont pas leurs habitudes.

A l'inverse, d'autres communautés étrangères se regroupent devant les boutiques pour suivre en direct toutes les rencontres de la compétition. Parmi celles-ci, les Maliens, les Sénégalais et les Nigérians entre autres. Fadiga Obissi n'avait pas encore de favori en lice ce jour. Il était juste venu apprécier la beauté du spectacle.

«Je veux juste le bon football. C'est intéressant quand même! Je trouve que le Burkina Faso a bien joué. Mais vers la fin, ils ont gaspillé leurs actions», constate-il. 

Clameur et joie ont retenti au coup de sifflet final. Et ce sont les supporters camerounais qui ont envahi les rues du quartier. Leur pays venant de réussir son entrée dans la compétition. Selon Thomas Nzoussansé, un fan gabonais de football, le plus important n'est pas dans le jeu, mais dans le fait que le football est le ciment des relations entre frères africains.

«C'est une grande fête car autour du ballon rond, les barrières de langue, d'ethnie et de nationalité se brisent. Je suis content que ce soit un pays d'Afrique centrale qui organise cette compétition à laquelle prend part mon pays, le Gabon», confie-t-il, non sans émotion.

Un témoigne qui confirme l'idée selon laquelle, en Afrique, le football est plus qu’un sport, c’est un art de vivre qui fait rayonner les cultures dans leur diversité. C’est un espace d’expression qui fédère autour d’une même énergie.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 12/01/2022 à 08h53