Les échanges ont été "prometteurs", a dit sous le couvert de l'anonymat un responsable pour la Guinée de Rusal, grand groupe russe spécialisé dans l'aluminium.
"Tout est stable, les activités continuent, c'est juste une phase transitoire que nous traversons", a-t-il dit à l'issue de cette rencontre avec la junte au Palais du peuple, siège du Parlement dissous.
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Après les chefs de partis, les diplomates étrangers ou la société civile, le chef de la junte a poursuivi jeudi avec les patrons des compagnies minières les consultations engagées mardi pour, dit-il, définir le contenu d'une transition censée ramener les civils au pouvoir.
Le putsch du 5 septembre contre le président Alpha Condé a contribué à l'augmentation des prix de l'aluminium, qui ont atteint leur plus haut depuis des années sur les marchés. La Guinée dispose de richesses minérales considérables et parmi les toutes premières réserves au monde de bauxite, composante essentielle de l'aluminium.
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Dès le lendemain du coup d'Etat, le lieutenant-colonel Doumbouya s'est employé à rassurer les partenaires et investisseurs étrangers en déclarant que les activités continuaient et que les accords seraient respectés.
Il a réitéré ce message devant les patrons des compagnies minières jeudi lors d'une rencontre à huis clos, selon plusieurs participants.
Alexander Alferink, directeur général de West African Development (WAD) spécialisé dans le dragage aurifère, s'est dit "rassuré", même si le putsch ne l'avait pas trop inquiété, étant donnée sa brièveté.
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Le chef de la junte leur a dit: "N'ayez pas peur et continuez à faire ce que vous faites", a-t-il rapporté.
"Il a donné la garantie que tout serait respecté", a-t-il déclaré.
Le nouvel homme fort du pays a donné "des garanties sur le respect des conventions, sur (la sécurité des) sites parce qu'il y a souvent des actes de vandalisme sur les sites", a rapporté Fodé Konaté, cadre d'une entreprise aurifère.