Très tôt le matin, les parieurs rallient en nombre les kiosques de jeu pour tenter leur chance. «Il y a certains parieurs qui jouent les boules, nous avons des jeux par heures et puis il y a la loterie du soir, sans oublier les paris sportifs aussi qui marchent bien», confie Louis Haba, gérant d’un kiosque.
Quant à Jack Loua, étudiant, ses journées débutent souvent ici, dans ce kiosque, là, il essaie de combiner un ticket sur les matchs de football du jour.
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Avec un peu de chance, il espère, au mieux remporter le jackpot, au pire, gagner de quoi faire passer sa journée: «Je joue à la loterie dans l’espoir de gagner de quoi subvenir à mes besoins. Souvent aussi, on mise et on perd. Mais quand même c’est de l’espoir pour nous. Mon premier gain était de 52 mille franc guinéen (5 dollars), et plus je joue plus je gagne. Ça augmente souvent. Mon dernier gain, il y a moins d’un mois, c’était une somme de 900 mille franc guinéen (90 dollars)».
Et dans cette histoire de paris et de gains, il n’y a pas que les parieurs qui tirent leur épingle du jeu. Les gérants de kiosques aussi. Pour eux, un pourcentage est défini sur la vente journalière enregistrée: «Pour nous, tout dépend de la vente. Pour chaque million vendu, nous avons soixante-dix mille. Donc, c’est ce qui est cumulé par semaine».
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Pour ces jeunes, souvent diplômés et sans emploi, passionnés de football, les pertes sont aussi fréquentes, surtout en cette période de méforme pour de nombreux clubs européens. Un pays comme la Guinée où le chômage reste important, la loterie et les autres jeux de hasard sont devenus des alternatives pour la jeunesse. Au-delà de la passion, c'est devenu désormais un véritable moyen de survie.