"Six filles âgées de 3 à 16 ans et une femme ont été agressées sexuellement et certaines ont été violées entre le 25 novembre et le 2 décembre 2021. Deux des filles sont décédées des suites des violences", ont déclaré Amnesty International et la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) dans un communiqué consulté jeudi par l'AFP.
"Plus de 331 cas de viol" ont été signalés depuis le début de l'année dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, disent-elles.
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Elles parlent de "partie visible de l'iceberg". "Cela est dû à la stigmatisation associée au viol en Guinée, ce qui souvent conduit, non pas à signaler le crime et déposer des plaintes, mais souvent à des médiations et des règlements à l'amiable entre les victimes ou leurs familles et les présumés auteurs ou leurs familles", expliquent-elles.
"Les autorités guinéennes doivent prendre des mesures immédiates pour garantir une enquête approfondie et impartiale sur les récents viols", et "traduire les auteurs en justice", soulignent-elles.
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En novembre, avant les affaires évoquées dans le communiqué, la mort d'une jeune femme des suites d'un viol présumé par des médecins dans une clinique privée de Conakry avait causé un vif émoi. Trois suspects, des médecins, ont été placés en détention.
Le 28 septembre 2009, des militaires avaient tué au moins 157 personnes et violé 109 femmes dans le stade de Conakry où étaient rassemblés des milliers d'opposants à la candidature à la présidentielle du chef de la junte, Moussa Dadis Camara, selon une commission d'enquête de l'ONU. Le procès de ces actes se fait toujours attendre.