Au nombre de 200, des chefs religieux -musulmans et chrétiens- venus de tout le pays, et certains même de la sous-région ouest-africaine, se sont retrouvés les 14 et 15 juillet au Palais du peuple, à Conakry, pour prêcher la paix.
«Cette rencontre a pour but de permettre une réconciliation entre les Guinéens. Tous les hommes religieux sont aujourd'hui à Conakry. Nous demandons à Dieu de rendre possibles tous les vœux exprimés ici pour la réconciliation entre les fils de ce pays. Parce que dans un pays, s'il n'y a pas de paix, rien ne peut avancer», a précisé l'imam Yahyah Botta, khalife de Wanidara, appelant à «commencer par oublier cette histoire d'ethnies, pas de Peul, ni de Soussou ou de Malinké. Ici il n'y a que l'islam et la Guinée. On va faire de la Guinée une priorité.»
A propos de la présence du Maroc, pays invité d'honneur, l'homme religieux a rappelé que «depuis l'époque de l'ancien président Ahmed Sekou Touré, les Marocains et nous sommes restés très proches. Si nous sommes dans une situation difficile telle que celle que nous vivons aujourd'hui, ils sont toujours à nos côtés. Nous demandons à Dieu de bénir cette relation».
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Cette rencontre envoie également un message au chef de la transition pour une meilleure gestion du pays. A cet égard, El Hadj Souleymane Camara, président de l'Association des grands marabouts de Guinée, a estimé que les bénédictions et souhaits formulés à l'occasion de ce Forum ne peuvent être exhaussés que sous des conditions: «Le chef de l'Etat doit prendre en considération tout ce qui a été dit ici. Il ne faut pas que le Colonel regarde son jeune âge, qu'il essaie de faire ce qu'il y a de mieux pour le pays. Nos prières ne peuvent être exaucées que lorsque les dirigeants sont francs et honnêtes.»