58,4% de Maliens insatisfaits de la gestion du Président IBK

Les résultats rendus publics le 8 avril à Bamako par la Fondation Friedrich Ebert sur l’enquête Mali-Mètre portant sur la confiance des Maliens aux institutions de la république révèlent que la majorité des Maliens (58,4%) est peu satisfaite des actes posés par le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) dans la gestion du pays, contre 36,6% de citoyens satisfaits.A la question de savoir ce que pensent les Maliens des actions du gouvernement dans la gestion du pays, environ deux tiers des enquêtés, soit 64% des sondés, ont exprimé leur insatisfaction des actions du gouvernement, contre moins d’un tiers (29%) de personnes satisfaites.

Les élus de la nation sont les plus mal lotis, avec les deux tiers des enquêtés (66%) qui ne sont pas satisfaits, et 23% des personnes interrogées se sont déclarées peu satisfaites.L’étude a aussi porté sur les préoccupations qui devraient être les priorités du gouvernement. Environ 80% des Maliens citent «la lutte contre l’insécurité» comme devant être la première priorité du gouvernement. Quant à «la lutte contre le chômage», elle est considérée comme la priorité chez 58% des enquêtés, tandis que 55% estiment que la lutte contre la pauvreté doit être prioritaire.La mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger a aussi été un sujet de cette enquête de Mali-Mètre. 81% des personnes interrogées déclarent ne pas connaître le contenu de l’accord d’Alger, avec une incidence élevée selon le niveau d’instruction (52% et 72% des niveaux supérieur et secondaire, contre 83% et 88% des niveaux primaires et sans niveaux).Ces résultats sont le fruit d’un sondage basé sur un échantillon de 1.870 personnes, âgées de 18 ans et plus reparties sur l’ensemble des capitales régionales, y compris Kidal et le District de Bamako. Cette étude est la 7e édition réalisée par Mali-Mètre dont l’objectif est de recueillir l’opinion des Maliens sur les thèmes d’actualité depuis l’éclatement de la crise politico-sécuritaire en 2012.