Mali. Les soldats ont-ils encore fui à Nampala ?

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Le 22/07/2016 à 11h00, mis à jour le 22/07/2016 à 11h57

L’armée malienne commence à faire de la fuite son sport favori. Après l’attaque qu’elle a subie, mercredi, la ville de Nampala n'est plus défendue par les forces militaires. Résultat: les assaillants vont et viennent et se posent en maîtres des lieux. Cela rappelle la fuite historique de 2012.

Selon le Maire de Nampala, "il n’y a plus aucun militaire malien dans la ville" où 17 soldats ont été tués, mercredi suscitant l'émoi. Dans une brève interview publiée dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, Aba Brahim Ba fait cette révélation glaçante. Il explique que les assaillants sont revenus à plusieurs reprises dans la ville pour brûler ce qui restait du camp militaire et détruire des véhicules de l’armée malienne. 

Cela signifie que, même si la ville n’est pas sous le contrôle du groupe ayant encore humilié l’armée malienne, elle ne fait l’objet d’aucune protection venant de Bamako. Pourtant, les autorités ont affirmé à plusieurs reprises avoir envoyé des renforts, ce qui n’est visiblement pas le cas.

Cette situation rappelle ce qui s'était tristement passé en 2012, lors de la première crise. En effet, l'armée malienne avait été défaite de tout le nord du pays, en l'espace de quelques jours par les rebelles du MNLA. Certes ces derniers avaient bénéficié d'une alliance de circonstance avec les islamistes d'Al qaïda, mais cela n'expliquait pas la débandade des troupes maliennes. Beaucoup de témoins ont affirmé par la suite que les soldats, ainsi que les officiers maliens, avaient purement et simplement pris la poudre d'escampette. Visiblement, l'histoire est en train de se répéter. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 22/07/2016 à 11h00, mis à jour le 22/07/2016 à 11h57