Certes, le Mali est l'un des derniers pays touchés par la pandémie Covid-19, mais il compte déjà 18 cas et un premiers décès. C'est dans ce contexte que se tiennent les élections législatives visant à doter le pays d'un Parlement légitime. Ces consultations seront également marquées par l'enlèvement mercredi 25 mars du leader de l'opposition, Soumaïla Cissé par les djihadistes de la Katiba Macina.
L'Assemblée nationale devait être renouvelée initialement en octobre et novembre 2018, après la reconduction de Ibrahim Boubacar Keïta à la présidence.
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Mais les élections ont été repoussées à différentes reprises, d’abord à cause d’une grève des magistrats, ensuite en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays. Le mandat des députés a été prolongé ainsi en 2019 jusqu’au 2 mai 2020.
Les électeurs sont répartis entre 12.469 centres et 22.147 bureaux de vote, selon la commission électorale nationale indépendante (CENI).
La Cour constitutionnelle a retenu au final 1.451 candidats figurant sur 547 listes, pour les 147 sièges de députés de l'Assemblée nationale.
Sur le nombre des candidats, 1.024 sont des hommes, et 427 des femmes (soit 29,44 %), respectant ainsi la norme onusienne qui exige une représentation minimale de 30% de femmes.
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La campagne pour les législatives a officiellement démarré le 8 mars sur toute l'étendue du territoire malien et les électeurs ont commencé à retirer leurs cartes d'électeurs depuis le 7 mars.
Le deuxième tour aura lieu le 19 avril 2020 dans les circonscriptions où aucun candidat ou liste de candidats n’obtient la majorité absolue des voix.