Vidéo. Mali: dissolution de la Cour constitutionnelle, voici ce que disent les juristes

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Le 03/08/2020 à 17h07, mis à jour le 04/08/2020 à 15h37

VidéoLa décision du président Ibrahim Boubacar Keita de dissoudre la Cour constitutionnelle continue de susciter de vives réactions auprès des juristes, jugeant que le président à outrepassé ses prérogatives. Explications avec Brahima Fomba, professeur de droit, et Moussa Drissa Guindo, magistrat.

La décision du président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) de mettre fin aux mandats de trois membres de la Cour constitutionnelle, qu’il avait nommés, continue de susciter des réactions de la part des juristes qui jugent que cette décision est illégale, l’assimilant à un coup d’Etat constitutionnel.

Il faut souligner qu’avant cette décision, la Cour constitutionnelle malienne était paralysée suite à la démission de 4 de ses membres et le décès d’un cinquième. Ce qui fait qu’elle était incapable de prendre des décisions faute de quorum.

Fortement décriée par les partis de l’opposition, même la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait demandé, dans ses recommandations, la révision de la composition de cette cour.

Rappelons que les 9 membres de la Cour constitutionnelle malienne sont nommés pour 7 ans renouvelables. Le 11 juillet dernier, le président IBK a décidé la «dissolution de fait» de la Cour dans le but de dissiper les tensions politiques au Mali.

En effet, l’invalidation par la Cour constitutionnelle d’une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril derniers qui a été l’élément déclencheur de la contestation politique au Mali.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 03/08/2020 à 17h07, mis à jour le 04/08/2020 à 15h37