La décision du président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) de mettre fin aux mandats de trois membres de la Cour constitutionnelle, qu’il avait nommés, continue de susciter des réactions de la part des juristes qui jugent que cette décision est illégale, l’assimilant à un coup d’Etat constitutionnel.
Il faut souligner qu’avant cette décision, la Cour constitutionnelle malienne était paralysée suite à la démission de 4 de ses membres et le décès d’un cinquième. Ce qui fait qu’elle était incapable de prendre des décisions faute de quorum.
Lire aussi : Mali: le président annonce une "dissolution de fait" de la Cour constitutionnelle
Fortement décriée par les partis de l’opposition, même la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait demandé, dans ses recommandations, la révision de la composition de cette cour.
Rappelons que les 9 membres de la Cour constitutionnelle malienne sont nommés pour 7 ans renouvelables. Le 11 juillet dernier, le président IBK a décidé la «dissolution de fait» de la Cour dans le but de dissiper les tensions politiques au Mali.
Lire aussi : Vidéo. Les Maliens réagissent à la formation d'un gouvernement de six membres, ramassé à l'extrême
En effet, l’invalidation par la Cour constitutionnelle d’une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril derniers qui a été l’élément déclencheur de la contestation politique au Mali.