C’est devant un public acquis aux thèse de l'icône panafricaine à l’Institut français de Bamako qu'a été présenté Sank ou la patience des morts.
Les faits réels qui ont inspiré cette pièce se déroule, il y a 34 ans, en 1987. Le capitaine Thomas Sankara, père de la révolution burkinabè et président du Burkina Faso, pays des hommes intègres, est assassiné le 15 octobre de cette année lors d'un coup d'Etat organisé par celui qu’il considérait comme son frère, Blaise Compaoré. Ce sont les faits historiques, mais aussi le scénario de la pièce. C'est peut-être là où s'arrête la similitude.
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Le meurtre vient donc d’avoir lieu quand la pièce commence, mais, entouré de sa mère, sa femme, ses conseillers, Sankara ressuscite sur scène, le temps de témoigner de ses dernières heures, de ses derniers combats et de son rêve révolutionnaire.
Sankara se sacrifie pour sauver la Révolution sans savoir qu’elle mourra avec lui, car il vit dans un monde dans lequel la politique s’embarrasse peu de l’utopie. La pièce Sank ou la patience des morts a été créée à Huy en Belgique, dans le cadre des Rencontres jeune public en août 2016, puis en mars 2017 à Ouagadougou, dans le cadre du festival La Ruche.
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Cette mise en scène de la mort de Thomas Sankara par des comédiens maliens a été appréciée à sa juste valeur par le public de Bamako sorti massivement pour venir assister à cette pièce théâtrale. Ce tableau est une invite à la jeune génération au sacrifice de soi, au patriotisme et à l’intégrité.